Liban : les députés échouent de nouveau à élire un président
Par AlAhed avec agences
Le Parlement libanais a de nouveau échoué jeudi 24 novembre à élire un président en raison des profondes divisions entre les députés, alors que la crise économique s'aggrave dans le pays sans chef de l'État depuis le 1er novembre.
C'est la septième fois que le Parlement se réunit depuis fin septembre sans parvenir à désigner un successeur à Michel Aoun. Aucun camp ne dispose d'une claire majorité pour imposer un candidat.
Cinquante députés ont voté blanc
Le député Michel Moawad, fils de l'ancien président René Moawad assassiné en 1989, soutenu par le camp anti-Hezbollah, a obtenu jeudi 42 voix, loin des 86 nécessaires pour être élu au premier tour ou des 65 voix requises lors d'un deuxième tour.
Cinquante députés ont voté blanc. D'autres parlementaires ont inscrit sur leur bulletin de vote des slogans ou des noms fantaisistes, dont celui... de l'ancien président chilien Salvador Allende, mort en 1973 lors d'un coup d'État militaire.
Michel Moawad est considéré comme proche des Etats-Unis. Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, avait déclaré souhaiter un président qui ne soit pas inféodé à Washington et qui ne poignarde pas la Résistance dans le dos. Le parti a affirmé vouloir parvenir à un candidat de consensus, qu'il n'a pas encore nommé.
L'une des pires crises économiques au monde
La date de la prochaine séance du Parlement a été fixée au 1er décembre. Alors que le Liban connaît depuis 2019 l'une des pires crises économiques au monde, l'élection d'un président pourrait encore prendre des mois, comme cela s'était produit lors de l'élection de Michel Aoun en 2016 après une vacance de 29 mois au sommet de l'État.
En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir en vigueur, la présidence de la République est réservée à un chrétien maronite.