Détention de Salah Hamouri en «Israël»: sa mère demande à Macron d’intervenir
Par AlAhed avec AFP
La mère du Franco-palestinien Salah Hamouri, en détention administrative depuis mars en «Israël», a demandé à Emmanuel Macron dans une lettre une «intervention ferme et effective» auprès des autorités israéliennes pour obtenir sa libération.
«Monsieur le Président, votre intervention ferme et effective auprès des Israéliens est indispensable pour que cette situation stressante et douloureuse se termine», écrit dans sa missive datée du 18 novembre Denise Hamouri.
Salah Hamouri, 37 ans, a été condamné en mars à trois mois de détention administrative, une mesure permettant en Entité israélienne d'incarcérer des personnes sans accusation formelle.
Sa détention a été prolongée une première fois en juin, puis à nouveau en septembre, sous prétexte qu’il est «un membre du Front populaire de libération de la Palestine» (FPLP).
Le Franco-Palestinien nie appartenir à cette organisation marxiste.
Selon ses avocats, sa détention administrative pourrait être à nouveau prolongée le 4 décembre.
«Les scénarios que nous anticipons sont: un autre renouvellement arbitraire de sa détention administrative, une éventuelle déportation forcée ou sa libération conditionnelle ou non», résument dans une lettre adressée à Emmanuel Macron ses avocats Me Clémence Bectarte, William Bourdon, Katherine Gallagher et Léa Tsemel.
«Votre action immédiate et votre pression détermineront la décision d'Israël», assurent-ils.
Selon eux, «la complexité du contexte diplomatique et géopolitique qui constitue le sous-jacent de cette situation» n'est pas «incompatible» avec le fait que le chef de l'Etat fasse part «publiquement» de sa «préoccupation la plus vive» et demande sa «libération immédiate».
Ces derniers mois, le ministère français des Affaires étrangères avait dit souhaiter que Salah Hamouri «soit libéré et qu'il puisse mener une vie normale à Jérusalem (al-Qods occupée), où il est né et où il réside, et que son épouse et ses enfants obtiennent le droit de s'y rendre pour le retrouver».
Dans une lettre rédigée depuis la prison israélienne d'«Ofer», en Cisjordanie occupée, Salah Hamouri avait demandé à Emmanuel Macron de «faire pression» sur l'Entité israélienne.
M. Hamouri avait été emprisonné en «Israël» entre 2005 et 2011 pour «participation à la tentative d'assassinat de l'ancien grand rabbin d'Israël Ovadia Yossef», avant d'être libéré en 2011, peu avant le terme de sa peine, dans le cadre d'un échange de prisonniers ayant permis la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit.