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Missile tombé en Pologne: ses débris identifiés comme ceux d’un S-300 ukrainien, selon Moscou

Missile tombé en Pologne: ses débris identifiés comme ceux d’un S-300 ukrainien, selon Moscou
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Par AlAhed avec agences

Le président polonais Andrzej Duda a considéré mercredi comme «hautement probable» que le missile qui a tué deux personnes dans le village polonais de Przewodow à la frontière avec l'Ukraine, ait été utilisé par la défense ukrainienne.

«Rien n'indique qu'il s'agissait d'une attaque intentionnelle contre la Pologne», a affirmé M. Duda à la presse.

«Il y a une forte probabilité qu'il s'agisse d'un missile qui a simplement été utilisé par la défense antimissile ukrainienne», a-t-il poursuivi.

C'est «probablement un accident malheureux, hélas», a-t-il ajouté.

Le président polonais a souligné qu'il n'y avait à ce stade pas de «preuve univoque» sur l'origine du tir du missile meurtrier.

«Une enquête est en cours», a-t-il relevé, affirmant qu'il s'agissait d'un incident «isolé».

«Aucune indication» d’«une attaque délibérée»

Après l'incident, les Occidentaux ont apporté un soutien prudent à la Pologne, le président américain Joe Biden estimant «improbable» que le missile ait été «tiré depuis la Russie».

«Je vais m'assurer que nous puissions déterminer ce qu'il s'est passé exactement» avant de décider d'une réaction, a-t-il ajouté, à l'issue d'une réunion d'urgence mercredi des dirigeants des grandes puissances du G7 (États-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Canada, Japon), en Indonésie, en marge du sommet G20.

L'OTAN ne dispose «d'aucune indication» permettant d'attribuer l'explosion mortelle en Pologne à «une attaque délibérée» contre ce pays, a pour sa part estimé mercredi le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.

«Notre analyse préliminaire suggère que l'incident a été probablement causé par un missile de système ukrainien de défense anti-aérienne tiré pour défendre le territoire ukrainien contre les missiles de croisière russes», a estimé M. Stoltenberg lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

Les débris d'un S-300 ukrainien

Côté russe, des spécialistes militaires ont identifié les débris du missile tombé sur le sol polonais comme ceux d'un S-300 ukrainien.

«Les images publiées au soir du 15 novembre en Pologne des débris découverts dans la ville de Przewodow ont clairement été identifiées par les spécialistes militaires russes comme ceux d'un missile S-300 des forces aériennes ukrainiennes», a fait savoir le ministère russe de la Défense.

Dès le début des allégations de la Pologne selon lesquelles le missile tombé sur son territoire était d'origine russe, Moscou a nié fermement.

«Une autre provocation rude de Kiev»

Commentant l'incident en Pologne, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a estimé qu’il s’agissait d'«une autre provocation rude de Kiev».

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré que la Russie n'avait rien à voir avec l'incident en Pologne.

Il a en outre regretté une réaction disproportionnée suite à cet incident comparée au «silence minutieusement assuré jusqu'à présent» vis-à-vis de la situation des Nord Stream.

«Nous aurions préféré une réaction aussi émotionnelle, voire débordée d'émotions, par exemple lorsqu'il s'agissait du sabotage sur les gazoducs Nord Stream», a ajouté le porte-parole du président russe.

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