Iran: deuxième condamnation à mort liée aux émeutes
Par AlAhed avec AFP
La justice iranienne a prononcé mardi une seconde condamnation à mort en trois jours à l’encontre d’un émeutier, a annoncé Mizan Online, l’agence de l’Autorité judiciaire.
Dimanche, un tribunal de Téhéran avait déjà condamné à mort une personne jugée coupable «d’avoir incendié un bâtiment gouvernemental, de trouble à l’ordre public, de rassemblement et conspiration en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale, d’être un ennemi de Dieu et de corruption sur terre».
Cinq autres personnes avaient également été condamnées à des peines de cinq à 10 ans de prison pour «rassemblement et conspiration en vue de commettre des crimes contre la sécurité nationale et trouble à l’ordre public».
Dans le cadre du même procès, un tribunal iranien a condamné à mort une autre personne accusée d’avoir «terrorisé des gens dans la rue en utilisant une arme blanche, d’avoir incendié la moto d’un citoyen et attaqué un individu avec un couteau», a indiqué mardi soir l’agence Mizan Online.
«L’accusé est un ennemi de Dieu pour avoir fait usage d’armes blanches», selon le verdict.
Le tribunal étant de première instance, les condamnés peuvent faire appel, précise l’agence.
L'Iran est le théâtre de manifestations depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée trois jours après s'être effondrée dans un poste de police de la capitale Téhéran.
Un mouvement de contestation a été déclenché par sa mort, entraînant des dizaines de morts et des centaines d'arrestations.
Les médias et influenceurs occidentaux ont déployé d'énormes efforts pour aggraver l'ampleur des troubles en Iran et ont affirmé que la mort de Mahsa Amini était due à la dureté des forces de police à son encontre, tandis que la police iranienne avait publié un clip vidéo montrant que sa mort était due à une crise cardiaque, prouvant les fausses nouvelles diffusées par les médias occidentaux et la presse anti-iranienne.
Plus de 2.000 personnes ont été inculpées, dont la moitié à Téhéran, depuis le début des manifestations, il y a deux mois, selon les chiffres fournis par la justice iranienne.
Récemment, une grande majorité des 290 députés iraniens avaient réclamé à tous les responsables du pays, y compris le pouvoir judiciaire, d'appliquer la loi du talion contre les «ennemis de Dieu», en référence aux auteurs des émeutes qui secouent le pays.