L’Iran annonce qu’il répondra aux sanctions européennes
Par AlAhed avec AFP
L'Iran a vivement critiqué mardi les nouvelles sanctions prises à son encontre par l'Union européenne et annoncé qu'il se réservait le droit d'y répondre «avec force».
«Avec leur accoutumance aux sanctions, les Européens perdent toute rationalité et tout sérieux. Avec son approche erronée, l'Europe réduit l'étendue de ses relations», a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères Nasser Kanani, dans un communiqué publié par l'agence officielle Irna.
«La République islamique d'Iran répondra efficacement et avec force aux actions non constructives de l'Europe», a-t-il ajouté.
L'Union européenne a sanctionné lundi 29 responsables iraniens, dont le ministre de l'Intérieur Ahmad Vahidi, et trois institutions, notamment la chaîne publique Press TV, sous prétexte d'avoir diffusé «les aveux forcés» de détenus après les dernières émeutes.
L'Iran est le théâtre de manifestations depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée trois jours après s'être effondrée dans un poste de police de la capitale Téhéran.
Un mouvement de contestation a été déclenché par sa mort, entraînant des dizaines de morts et des centaines d'arrestations.
Les médias et influenceurs occidentaux ont déployé d'énormes efforts pour aggraver l'ampleur des troubles en Iran et ont affirmé que la mort de Mahsa Amini était due à la dureté des forces de police à son encontre, tandis que la police iranienne avait publié un clip vidéo montrant que sa mort était due à une crise cardiaque, prouvant les fausses nouvelles diffusées par les médias occidentaux et la presse anti-iranienne.
Depuis le début des manifestations, les autorités iraniennes accusent des forces à l'étranger, parmi lesquelles les Etats-Unis, d'être derrière les émeutes ou de les attiser.
Plus de 2.000 personnes ont été inculpées, selon la justice iranienne.
La liste des sanctions de l'Union européenne contre l'Iran a atteint 126 personnes et 11 institutions.
L'Union européenne avait gelé le mois dernier les avoirs et interdit de visas les responsables de la police des mœurs, des Gardiens de la Révolution et le ministre iranien des Technologies de l'information.