L’Iran fustige les propos de Macron après une rencontre avec des figures anti-iraniennes
Par AlAhed avec agences
Téhéran a dénoncé dimanche le soutien apporté par le président français Emmanuel Macron aux émeutiers en Iran. Le président français avait reçu quatre figures anti-iraniennes vendredi à Paris.
L’Iran a fustigé dimanche 13 novembre la rencontre à Paris du président français avec l'une des figures anti-iraniennes et ses compagnons. Il a qualifié de «regrettables et honteuses» ses déclarations à l’issue de cette réunion. Emmanuel Macron avait reçu vendredi à Paris, en marge du Forum de la paix, quatre figures anti-iraniennes, dont il avait salué la «révolution qu’elles sont en train de conduire» dans leur pays, selon ses dires.
«Il s’agit d’une violation flagrante des responsabilités internationales de la France dans la lutte contre le terrorisme et la violence et nous considérons qu’elle favorise ces sinistres phénomènes», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Nasser Kanani.
«Il est surprenant que le président d'un pays qui prétend défendre la liberté, se soit rabaissé en rencontrant une personne détestée qui a, ces derniers mois, tenté de façon flagrante de semer la haine et d’attiser des actes violents et terroristes à l’intérieur du pays, contre les sièges diplomatiques et les diplomates de la RII à l'étranger», a-t-il ajouté.
Le responsable iranien a souligné que «de telles mesures anti-iraniennes resteront sans aucun doute gravées dans la mémoire de la nation iranienne, qui est bien consciente des approches sélectives allant à l'encontre des droits de l'homme de certains dirigeants européens».
Il a également dénoncé les récentes positions du chancelier allemand envers l’Iran et les a qualifiées d'interventionnistes, de provocatrices et de non-diplomatiques : «Malheureusement, certains soi-disant défenseurs des droits de l'homme ont ignoré leur bilan sombre contre le peuple iranien, en apportant un soutien aveugle et inhumain à l’ancien régime irakien de Saddam Hussein face à l’Iran, et aux sanctions cruelles [contre l’Iran] suite au retrait des États-Unis de l’accord nucléaire. Ils ont gardé le silence face à l'attentat terroriste de Daech perpétré contre le sanctuaire de Shah Cheragh [à Chiraz]. En réalité, ils instrumentalisent les droits de l’homme pour leurs jeux politiques.»
M. Kanaani a appelé les autorités allemandes à ne pas détruire l'atmosphère des relations bilatérales rappelant que le respect mutuel était la seule voie vers une coopération durable.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a souligné que la volonté de la République islamique, dans les principes fondamentaux des droits de l'homme, consiste à faire face à l'oppression et à défendre les opprimés.
Cependant, a déclaré Kanani, l'Allemagne, se présentant comme un défenseur des droits de l'homme, se soustrait à sa responsabilité internationale de respecter la souveraineté des pays et offre un refuge aux groupes terroristes et séparatistes opposés à la République islamique d'Iran.