Migrants: Marine Le Pen appelle à les renvoyer à leur port de départ
Par AlAhed avec AFP
Marine Le Pen a appelé vendredi à renvoyer vers leur pays de départ les candidats à l'exil traversant clandestinement la Méditerranée, qualifiant la Libye de «port sûr», et fustigeant l'accueil par la France de 230 migrants à bord de l'Ocean Viking.
Le navire humanitaire Ocean Viking a accosté vendredi au port militaire de Toulon (sud de la France), après avoir secouru des migrants, dont 57 enfants, au large de la Libye, sur la route migratoire la plus dangereuse au monde.
Le navire a erré en Méditerranée trois semaines, faute de port acceptant de les accueillir, et leur arrivée est une première en France qui suscite de fortes tensions avec l'Italie.
«Aujourd'hui, notre pays par la voix de son dirigeant (Emmanuel Macron NDLR) a cédé. C'est donc le début, je pense, d'une série de bateaux d'ONG», a estimé la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, accusant ces bateaux d'être «des complices des passeurs».
«Il faut que ces navires qui mettent en sécurité les migrants récupérés en mer les ramènent à leur port de départ», a-t-elle ajouté, estimant que le bateau aurait dû accoster à Tripoli (Libye) ou éventuellement en Tunisie.
La Libye «devrait être un port sûr puisqu'on y a fait la guerre (...), la Tunisie est sûre, l'Algérie est sûre», a-t-elle martelé, à l'issue d'une cérémonie de commémoration de l'Armistice de 1918, à Hénin-Beaumont dans sa circonscription du Pas-de-Calais.
«Ce n'est absolument pas de la faute de l'Italie», a-t-elle enfin déclaré, indiquant qu'à la place de la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni (extrême droite), elle aurait pris la même décision de refuser d'accueillir le bateau humanitaire.
De son côté, le nouveau président du Rassemblement National Jordan Bardella a déploré que «la politique d'immigration de la France ne se décide plus au ministère de l'Intérieur à Paris mais en mer, depuis des navires détenus par des ONG d'extrême gauche, des navires qui devraient être sous scellés parce qu'ils participent du trafic d'êtres humains».
«Il faut une enquête européenne» sur les liens entre ONG et filières de passeurs, a-t-il répété devant la presse à Villers-Cotterêts (Aisne), où il a commémoré l'Armistice.