Premier débarquement en France d’un navire ambulance portant secours aux migrants
Par AFP
Le navire humanitaire Ocean Viking a accosté vendredi au port militaire de Toulon (sud de la France) où il doit débarquer 230 migrants qu'il a secourus en Méditerranée au large de la Libye, a-t-on appris auprès de la préfecture maritime.
Après trois semaines d'errance à la recherche, vaine, d'un port sûr en Italie, l'Ocean Viking est arrivé à quai en France vers 08H50, selon la préfecture maritime.
Il s'agit du premier débarquement en France d'un navire ambulance portant secours aux migrants en Méditerranée.
Critiquant le refus des autorités italiennes de lui accorder un port sûr, la France a accepté d'accueillir le navire affrété par l'ONG SOS Méditerranée et opéré en partenariat avec la Fédération internationale de la Croix-Rouge en vertu «d'un devoir d'humanité», a annoncé jeudi le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Un médecin français a embarqué à bord, avant l'arrivée du navire à quai, a indiqué Méryl Sotty, porte-parole de SOS Méditerranée.
«Le débarquement commencera d'abord par les personnes présentant des vulnérabilités particulières établies par le médecin français, puis les femmes, les enfants et les familles», a-t-elle ajouté.
Ces personnes seront immédiatement placées dans une zone d'attente internationale.
Contrôles renforcés à la frontière franco-italienne
Les contrôles renforcés à la frontière franco-italienne, décidés par Paris après le refus de Rome de laisser accoster l'Ocean Viking, sont effectifs depuis jeudi 20h00 sur «plus d'une dizaine» de points de passage, y compris en montagne, a indiqué vendredi la police française.
Il s'agit de «contrôler les gares, les axes secondaires notamment près de Menton mais aussi Sospel ou Breil-sur-Roya, les axes autoroutiers, en particulier l'A8, les sorties, péages et aires d'autoroute», a précisé la Direction générale de la police nationale (DGPN).
Près de 500 policiers et gendarmes supplémentaires vont être mobilisés pour des contrôles sur ces «points de passage autorisés (PPA)», afin de garantir «une sécurisation H24».