Les renseignements iraniens confirment le rôle de la CIA dans les violentes émeutes des dernières semaines
Par AlAhed avec Irna
Les principaux organes de renseignement iraniens ont confirmé le rôle majeur des agences de renseignement étrangères, en particulier la CIA, dans l'orchestration des violentes émeutes en Iran au cours des dernières semaines, en publiant de nouveaux détails sur l’implication du «régime terroriste américain» dans les récents troubles du pays.
Le ministère iranien du renseignement et l'organe de renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) ont publié vendredi 28 octobre un rapport expliquant en détail différents aspects des récentes émeutes en Iran.
La surveillance «continue et précise» des renseignements au cours de l'année écoulée ainsi que les documents acquis lors des récents troubles révèlent «de nombreux cas et des références indéniables du rôle total du régime terroriste américain dans la conception, la mise en œuvre et le maintien» des troubles en Iran, indique le rapport.
Le texte met l'accent sur le rôle du régime mafieux américain et de ses alliés dans les récentes émeutes en Iran en présentant des faits classés en trois catégories : avant les troubles, pendant les troubles et après les troubles.
La CIA a lancé un projet «pré-planifié» en exploitant la mort tragique de Mahsa Amini avant l'annonce des enquêtes officielles, lit-on dans le rapport. L’accent a été mis sur le rôle et les projets des services secrets étrangers, en particulier ceux du régime américain, pour provoquer le mécontentement au sein de la société iranienne par le biais d'activités médiatiques puis entrer dans la phase opérationnelle au bon moment grâce à des éléments mercenaires formés depuis l’intérieur et l’extérieur.
Dans le rapport mentionné, il est souligné que les services de renseignement occidentaux s'étaient préparés à la mise en œuvre d’un tel projet il y a des mois, et que la mort de Mahsa Amini et les événements qui l’ont suivi ont fourni l’occasion attendue pour lancer une opération vaste et complexe visant à faire effondrer l’Iran.
Le rapport ajoute que, parmi les actions du gouvernement terroriste américain, on peut citer la mise en place d'un réseau qui se lance sous couverture d'activités de défense des droits de l'homme et de promotion de la démocratie, dans le but d'identifier et d'attirer des éléments potentiels et de les utiliser comme infanterie pour provoquer un changement du régime en Iran.
Le rapport fustige également l'exploitation par Washington de cette tragédie pour ses intérêts politiques, alors qu'il ignore systématiquement des crimes odieux commis par l'Arabie saoudite et son allié israélien, tel respectivement le meurtre du journaliste dissident Jamal Khashoggi, ou le meurtre intentionnel de la journaliste Shireen Abu Akleh par les forces d’occupation israélienne.
Il est mentionné aussi que les cours de formation pour «une guerre combinée» ont été donnés par le Département d'État américain, et les concepteurs et animateurs bénéficient du soutien total du service d'espionnage de la CIA épaulés par un grand nombre d'institutions, de fondations, d'universités et de groupes de réflexion non gouvernementaux. En outre, le régime sioniste usurpateur et un certain nombre de pays européens, coopèrent en faveur de ce projet sous la direction de la CIA.
Le rapport évoque un budget d'aide d'environ 53 millions de dollars. Il s’agit d’un budget destiné aux organisations actives pour provoquer le mécontentement et le chaos au sein de la population iranienne.
Ce rapport pointe également du doigt le rôle de certains réseaux sociaux, dont Twitter, Instagram et WhatsApp, qui, faisant semblant d’ignorer les lois internationales et leurs devoirs professionnels, techniques et juridiques, interviennent en faveur de ce projet et font de leur mieux pour ouvrir la voie à la diffusion des «fake news», dans le cadre d’une guerre informationnelle et hybride. A titre d’exemple, Twitter a autorisé 50 000 nouveaux faux comptes pour les utilisateurs persanophones entre le 11 septembre et le 12 octobre, tout en relevant ses propres restrictions telles que les limites de temps entre les publications.
Malgré toutes ces tentatives, les ennemis «n'ont atteint aucun de leurs objectifs préétablis», et le «projet de destruction de l'Iran a fini par connaître une défaite humiliante», souligne le texte.
Ce rapport dévoile également l'un des plans futurs du régime américain, dont le but est de ternir l'image de la nation iranienne auprès des nations amies et voisines, et par conséquent, d'affaiblir les politiques de stabilisation de la République islamique d'Iran dans la région et de transférer les insécurités qui touchent les frontières entourant l’Iran vers l'intérieur du pays.
Pour le réaliser, un budget spécial a été défini et 353 millions de dollars ont été réservés pour le bureau en charge de ces affaires.