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France: Macron réfute tout lien «existentiel» entre immigration et insécurité

France: Macron réfute tout lien «existentiel» entre immigration et insécurité
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Par AlAhed avec AFP

«Je ne ferai jamais un lien existentiel entre l'immigration et l'insécurité», a déclaré mercredi le président français Emmanuel Macron dans un entretien sur France 2, lors duquel il a réaffirmé sa volonté de «durcir les règles» avec une nouvelle loi pour mieux «lutter contre l'immigration illégale».

«Aujourd'hui, quand on regarde la délinquance par exemple à Paris, où on a une forte concentration (...) de cette immigration illégale, oui, elle est très présente dans les faits de délinquance», a ensuite nuancé le président de la République.

«On ne peut pas ne pas voir que la moitié au moins des délinquants, des faits de délinquance qu'on observe, viennent de personnes qui sont des étrangers, soit en situation irrégulière, soit en attente de titres (...) et qui viennent souvent de ces filières» d'immigration clandestine, a poursuivi M. Macron, interrogé sur le lien assumé par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin entre immigration et délinquance.

Face à cette situation, «on doit, pour celles et ceux qui ont vocation à rester, beaucoup plus vite les intégrer, les sortir d'une clandestinité qui n'est pas bonne», a-t-il déclaré, sans évoquer de vague de régularisation.

«Et (pour) les autres, durcir et accélérer nos règles pour les reconduire» hors de France, a-t-il dit.

Pour y parvenir, le président veut «réformer en profondeur les règles, nos lois, pour simplifier les procédures» d'expulsion, à l'occasion d'une nouvelle loi sur l'asile et l'immigration qui doit être présentée «au premier semestre de l'année prochaine», après un débat parlementaire sur le sujet «dans les prochaines semaines».

«On va durcir les règles» pour «aller à ces 100%» d'application des obligations de quitter le territoire français (OQTF), des procédures d'expulsion dont moins de 10% seulement sont exécutées et qui ont refait surface dans le débat public après le meurtre sauvage d'une jeune fille de 12 ans, Lola, tuée le 14 octobre par une ressortissante algérienne sous le coup d'une OQTF.

«Même ceux à qui on ne donne pas les titres (de séjour), (à qui) on ne confirme pas leur droit de rester sur le territoire, on a énormément de mal à les renvoyer», a-t-il concédé, expliquant s'être «concentré sur (l'expulsion des) étrangers en situation irrégulière qui ont troublé l'ordre public» ces dernières années.

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