Démarcation des frontières maritimes: le Liban approuve l’accord, sans faire «aucune concession»
Par AlAhed avec sites web
Le président libanais Michel Aoun a annoncé jeudi que son pays approuvait l'accord de démarcation de la frontière maritime avec «Israël», après d'intenses négociations menées par Washington, qui ouvre la voie à la prospection d'hydrocarbures.
«J'annonce l'approbation par le Liban de la version finale préparée par le médiateur américain pour délimiter la frontière maritime méridionale», a annoncé M. Aoun dans un discours à la nation télévisé.
Le chef d'Etat a affirmé que l'accord donnerait au pays «la stabilité régionale dont il a besoin», avant de préciser que le Liban «n'avait fait aucune concession» pour sa finalisation et qu'il ne constituait en aucun cas «une normalisation avec Israël».
«Mes bien-aimés, le Liban a le droit de considérer que ce qui a été réalisé hier est un acquis historique, car nous avons pu récupérer une zone de 860 kilomètres carrés qui faisait l’objet d’un différend et le Liban n’a concédé aucun kilomètre à ‘Israël’, de même nous avons obtenu la totalité du champ de Qana sans aucune compensation payée de notre part bien que tout le champ ne se trouve pas dans nos eaux. De même, nos frontières terrestres n’ont pas été touchées, et le Liban n’a pas reconnu la ligne de bouées établie par ‘Israël’ après son retrait de nos terres en l’an 2000. Aucune normalisation avec ‘Israël’ n’a eu lieu, ni aucun pourparlers ou accord direct avec lui», a souligné M. Aoun.
Et de poursuivre: «Dans les prochains jours, Total devra démarrer des travaux d’exploration dans le champ de Qana, comme promis, pour rattraper les années qui se sont écoulées sans pouvoir extraire de pétrole et de gaz, au moment où ‘Israël’ poursuivait ses opérations d’exploration et d’extraction, ce qui a provoqué un déséquilibre pétrolier».
Le texte de l'accord rédigé par les Etats-Unis sera soumis pour examen au Parlement dans les prochaines semaines, avant son approbation finale par le gouvernement seul.