«Israël» refuse les amendements libanais au projet sur la délimitation des frontières maritimes
Par AlAhed avec sites web
«Israël» a rejeté le 6 octobre les amendements du Liban sur le projet d'accord visant à délimiter la frontière maritime et ainsi faciliter l'exploitation de gisements gaziers offshore, a indiqué un haut responsable israélien.
«Le Premier ministre Yaïr Lapid a été informé des changements significatifs que le Liban cherche à apporter à l'accord et a demandé à son équipe de négociateurs de les rejeter», a déclaré à l'AFP un haut responsable israélien requérant l'anonymat.
«Le Premier ministre a clairement indiqué qu'Israël ne compromettra en aucune façon la sécurité et les intérêts économiques d'Israël, même si cela signifie qu'il n'y aura pas d'accord», précise le communiqué du gouvernement israélien.
Le Liban a remis le 4 octobre sa réponse à une proposition américaine pour régler son litige sur la frontière maritime avec «Israël», qui devrait leur permettre d'aller de l'avant dans l'exploitation d'importants gisements gaziers en Méditerranée orientale.
«Beyrouth» et «Tel Aviv» officiellement en guerre depuis 1948 se disputent des ressources énergétiques à cheval sur leurs zones énergétiques exclusives. Il s'agit entre autre des champs gaziers de Cana et de Karish.
Les dirigeants libanais s'étaient réunis le 3 octobre pour élaborer une réponse unifiée à la proposition des Etats-Unis, dont le contenu n'a pas été rendu public, et se sont dits confiants de parvenir rapidement à un accord, faisant écho à un optimisme similaire ces derniers jours de la part d’ «Israël».
«Israël», qui n'a pas détaillé le 6 octobre les amendements libanais lui posant problème, maintient qu'il exploitera le gisement de Karish, et ce même en l'absence d'accord sur sa frontière maritime avec le Liban et en dépit de menaces en ce sens du Hezbollah.
«Israël va produire du gaz du gisement de Karish dès qu'il [sera] possible de le faire. Si le Hezbollah ou quiconque tente d'endommager Karish ou nous menace, les négociations sur la frontière maritime cesseront immédiatement», a déclaré un haut responsable israélien, peu avant une rencontre du cabinet de sécurité de Yaïr Lapid sur ce dossier épineux.
Le Hezbollah était monté au créneau pour dissuader «Israël» de commencer l'exploitation du champ gazier de Karish. «La main qui touchera à nos richesses sera tranchée», avait martelé le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah lors d'un discours le 10 août dernier. «Nous suivons les négociations et tous nos yeux, ainsi que nos missiles, sont tournés vers Karish», a de nouveau menacé le leader du parti chiite le 16 septembre. «Tant que l'extraction n'a pas commencé, il y a une chance de trouver des solutions», a-t-il néanmoins prévenu.