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Frontière maritime : quelles sont les amendements proposés dans la réponse libanaise à Hochstein?

Frontière maritime : quelles sont les amendements proposés dans la réponse libanaise à Hochstein?
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Par AlAhed avec sites web

Le Cabinet israélien tient une réunion spéciale aujourd’hui pour étudier le projet d’accord sur la frontière maritime avec le Liban. La réponse libanaise au projet lui-même sera sur la table pour l’étudier et donner une position finale à son sujet.

Selon des parties concernées, ce que la partie israélienne décidera lors de la réunion d’aujourd’hui déterminera la direction décisive, soit procéder à des mesures en vue d’un accord qui sera annoncé prochainement, soit perturber l’effort et revenir à l’état de tension qui menace la stabilité de la région, pas seulement le Liban et «Israël».

Selon le journal Al-Akhbar, le médiateur américain Amos Hochstein aurait déclaré qu’il était toujours optimiste quant à la conclusion d’un accord rapide malgré les pressions exercées sur le gouvernement de Yair Lapid en «Israël», notant que les amendements proposés par le Liban nécessitent une discussion détaillée avec la partie israélienne avant une nouvelle reformulation du projet qui serait envoyée aux deux parties, avant d’annoncer un accord préliminaire qui ouvre la voie aux étapes procédurales de sa signature et de sa remise aux Nations unies, puis d’annoncer les étapes opérationnelles pour travailler dans les blocs pétroliers et gaziers situés aux zones économiques exclusives des deux parties.

Al-Akhbar a appris qu’une équipe d’avocats travaillant avec Hochstein avait préparé une étude sur les remarques libanaises et l’avait remise hier au médiateur US qui a communiqué avec des responsables libanais par vidéo pour examiner les notes et discuter de certains points. Il a été convenu de tenir une autre réunion aujourd’hui.

Une source proche du dossier a déclaré que la plupart des modifications libanaises étaient acceptables pour la partie américaine, mais la discussion est toujours bloquée sur certains points, notamment ce qui est lié au travail dans le champ pétrolifère de Qana. Le Liban a renouvelé son refus absolu de lier le début des travaux de Total dans le champ à tout accord entre lui et «Israël». En plus, dans la rubrique relative aux entreprises qui travailleront dans les blocs, le Liban a demandé de supprimer la mention indiquant que ces entreprises ne soient pas soumises aux «sanctions américaines» du texte et de la remplacer par «sanctions internationales », car les lois imposées par les Etats-Unis ne peuvent être imposées aux États, en particulier dans le cas du Liban, où Washington classe un parti libanais qui est le Hezbollah comme terroriste, tandis que les Nations Unies ne disent pas le même, et ce classement est inacceptable pour le Liban.  

Par conséquent, cette règle s’appliquera à toutes les autres entreprises, y compris les sociétés ou les personnes susceptibles de faire partie des équipes travaillant à l’exploration et à l’extraction dans les champs du Liban.

Éléments de la feuille de modifications

Mercredi soir, le Liban a remis à l’ambassade des États-Unis une copie de sa réponse écrite au projet d’accord, qui comprenait une liste d’amendements proposés à ce qui était indiqué dans le projet et qui ont reçu l’approbation des trois présidents libanais.

Selon une source proche du dossier, les remarques les plus importantes de la réponse libanaise sont les suivantes :

Premièrement, le Liban a demandé que le terme «ligne bleue» soit supprimé partout où il fait référence aux frontières et a affirmé que le Liban insiste sur ses frontières internationales.

Deuxièmement, le Liban a affirmé que la soi-disant «ligne de bouées» n’a pas de sens et n’existe pas, et que le Liban parle du statu quo dans cette région sur la base qu’il s’agit «d’une situation de facto, pas du statu quo», et le fait de parler du statu quo vise à «ne pas reconnaître la légalité de cette ligne».

Troisièmement, le Liban a remplacé l’expression désignant le champ de Qana dans le projet américain de «réservoir probable du sud de Saida» par «le champ de Saida-Qana», en ajoutant qu’il s’agit du champ «qui sera développé par le Liban et au profit du Liban.»

Quatrièmement, en ce qui concerne les entreprises qui opéreront dans les blocs, le projet stipule qu’elles «ne soient pas soumises aux sanctions américaines», mais la réponse libanaise a refusé d’inclure une telle phrase et l’a remplacée par la phrase «qu’elles ne soient pas soumises à des sanctions internationales et ne soient ni israéliennes ni libanaises».

Cinquièmement, le projet stipulait qu’«Israël n’a pas l’intention de s’opposer à aucune mesure prise dans le champ de Qana du côté au-delà de la ligne 23», et le Liban a demandé de modifier la phrase comme suit : «Israël ne s’oppose pas et ne s’opposera pas». Le Liban a également modifié dans un autre paragraphe le même mot concernant la demande d’autorisation de travailler dans le champ pétrolifère, après que le projet ait indiqué qu’il n’avait pas l’intention de demander une autorisation. Le Liban a souligné ici que l’accord entre lui et les entreprises qui devraient explorer dans le champ de Qana ne peut être lié à aucun accord préalable entre les entreprises et «Israël».

Sixièmement, le Liban s’est opposé au mot «compensation financière» et a souligné que ce qui aura lieu serait un règlement financier entre la société d’exploitation et «Israël», et le Liban n’avait rien à voir avec cela, insistant sur le fait que «le Liban n’est pas intéressé par ce règlement, et si l’accord entre l’entreprise et l’entité ennemie est retardé, cela n’affectera pas l’exploration dans le bloc 9, qui commencera à fonctionner immédiatement, quel que soit le règlement».

Septièmement, le projet stipulait que Washington contribuerait à faciliter le travail de la société exploitante après l’accord, et le Liban a demandé que la phrase soit modifiée pour devenir : «Les Etats-Unis s’engagent à faciliter le travail des entreprises directement et rapidement dès l’achèvement de l’accord de délimitation.»

D’autre part une source officielle libanaise a confirmé à Al-Akhbar que le Liban avait informé les Américains qu’il refusait de réunir les délégations israélienne, libanaise, américaine et internationale dans une même pièce, et qu’il attendait la réponse finale d’«Israël» à ses demandes et l’annonce d’un accord, ensuite le président Michel Aoun nommera la délégation libanaise qui se rendra à Naqoura, en mettant l’accent sur la volonté du président que la délégation ne comprenne aucune personnalité à caractère politique ou moral, et qu’elle soit limitée aux personnels militaires et techniques de l’armée. 

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