Frontière maritime Liban-«Israël»: Beyrouth prépare sa réponse
Par AlAhed avec AFP
Les dirigeants libanais se réunissent lundi pour décider d'une réponse à une proposition américaine de démarcation de la frontière maritime entre le Liban et l’Entité israélienne, qui devrait permettre aux deux parties d'exploiter d'importants gisements gaziers en Méditerranée orientale.
Le Liban et «Israël», officiellement en état de guerre, négocient depuis plus de deux ans, par l'intermédiaire des Etats-Unis, la délimitation de leur frontière maritime afin de lever des obstacles à la prospection et l'exploitation de gisements offshore.
Le chef de l'Etat Michel Aoun doit se réunir avec le président du Parlement Nabih Berry et le Premier ministre Najib Mikati à 15h00 (12H00 GMT) pour discuter «de la réponse officielle à l'offre» du médiateur américain Amos Hochstein, selon l'agence nationale d'information ANI.
L'ambassadrice des Etats-Unis à Beyrouth, Dorothy Shea, a remis aux dirigeants libanais «la proposition américaine d'un accord définitif sur la frontière maritime», avait indiqué samedi sur Twitter l'ambassade américaine.
L'entretien entre les trois dirigeants sera précédé par une réunion du comité technique chargé du dossier, groupant des représentants de plusieurs parties dont l'armée, au palais présidentiel.
Le journal local al-Akhbar, a indiqué lundi que la réponse officielle de l'Etat libanais «serait envoyée à la partie américaine dans les 48 heures».
Le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, qui avait menacé à plusieurs reprises d'attaquer «Israël» s'il entame l'extraction du gaz avant un accord sur la zone contestée, avait estimé samedi que «les jours à venir seraient cruciaux».
Un accord ouvrant la voie à l'exploitation d'hydrocarbures donnerait une lueur d'espoir au Liban, en proie à une effroyable crise économique.