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Système de paiement Mir: le Kremlin dénonce la pression sans précédent des Etats-Unis sur la Turquie

Système de paiement Mir: le Kremlin dénonce la pression sans précédent des Etats-Unis sur la Turquie
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Par AlAhed avec agences

Le Kremlin dénonce ce mercredi «la pression sans précédent» des Etats-Unis sur la Turquie, qui va renoncer au système russe de paiement Mir, utilisé dans une poignée de pays dans le monde, par crainte de fortes représailles américaines.

Prise en étau entre Washington et Moscou, la Turquie renonce au système russe de paiement Mir par crainte de représailles américaines, ce que Moscou a dénoncé comme une «pression sans précédent» de la part des Etats-Unis.

«Il y a des paiements en cours, mais une date a été fixée» pour la suspension du système Mir, a indiqué mercredi à l'AFP à un haut responsable turc, sous couvert d'anonymat et sans préciser de date.

Les trois banques publiques concernées - Halkbank, Ziraat et Vakifbank, qui n'avaient pas réagi mercredi - autorisaient jusqu'à présent les transactions avec ce système russe, notamment le retrait d'argent.

«Sous la pression sans précédent» de Washington

Deux des plus grandes banques privées du pays, Denizbank et Isbank, avaient en revanche déjà annoncé la semaine dernière qu'elles suspendaient son utilisation.

Pour le Kremlin, «cette décision, bien sûr, a été prise sous la pression sans précédent» de Washington, a fustigé le porte-parole Dmitri Peskov.

Reconnaissant «la situation complexe» pour les banques turques qui se retrouvent désormais «menacées de sanctions» américaines, il a lancé un appel aux partenaires turcs.

«Nous devons rechercher ensemble des moyens de contrer cette pression de manière à ne pas nuire à notre coopération commerciale et économique», a-t-il suggéré.

Dépendance et médiation

Très dépendante des gaz et pétrole russes, la Turquie a refusé de se joindre aux sanctions occidentales décrétées contre la Russie après l’opération en Ukraine, tout en proposant sans relâche sa médiation entre Moscou et Kiev.

Le pays, destination prisée des ressortissants russes, a vu arriver des milliers d'entre eux depuis le début de la guerre, touristes, réfugiés et hommes d'affaires qui sont devenus à partir de mai les premiers acquéreurs de biens immobiliers en Turquie.

Ankara avait annoncé élargir le champ d'application du système Mir après une rencontre début août entre le président Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe, Vladimir Poutine.

Les deux dirigeants s'étaient également accordés pour des livraisons de gaz russe à la Turquie payables, pour un quart, en roubles. Mais Washington a mis en garde dans la foulée les entreprises et banques turques commerçant avec la Russie contre de possibles sanctions.

Les Etats-Unis ont annoncé mi-septembre des sanctions contre de hauts responsables du système bancaire russe, dont Vladimir Komlev, à la tête du système Mir. Depuis, le régime turc a semblé se distancier du Kremlin: devant les Nations unies, M. Erdogan a appelé à "une sortie digne pour tous" du conflit en Ukraine.

 

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