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Erdogan dénonce le «jeu dangereux» de la Grèce en mer Égée

Erdogan dénonce le «jeu dangereux» de la Grèce en mer Égée
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Par AlAhed avec agences

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé lundi 26 septembre la «politique aux relents de provocation» de la Grèce en mer Égée et le «jeu dangereux» d'Athènes après un déploiement militaire grec sur deux d'entre elles. «Nous surveillons la politique aux relents de provocation de la Grèce», a déclaré le chef de l'État après une réunion de son cabinet.

Ankara a dénoncé dimanche le déploiement de véhicules blindés sur les îles de Samos - la plus proche de la Turquie, à 1,3 km - et de Lesbos (15 km des côtes turques). «C'est un jeu dangereux pour le peuple grec qui est utilisé comme une marionnette», a jugé Recep Tayyip Erdogan, pour qui cette «accumulation de moyens militaires, semblable à une invasion, doit inquiéter les Grecs plus que nous» - les Turcs.

«Ces faux pas ne font que repousser la Grèce dans la fange», a-t-il encore dénoncé en prévenant qu'il «utilisera tous les moyens dont (il) dispose» pour défendre la Turquie. Pour Recep Tayyip Erdogan, dont l'armée est la deuxième de l'Alliance atlantique en effectifs, «ces efforts ne permettront jamais à la Grèce de se mettre au niveau de la Turquie». Le ministère turc des Affaires étrangères a convoqué lundi l'ambassadeur de Grèce à Ankara pour dénoncer des «violations» du statut des îles de la mer Égée.

«Empêcher l'utilisation d'armes»

Selon l'agence officielle Anadolu, le représentant grec «a été prié de mettre fin aux violations dans les îles et de rétablir leur statut non militaire», a rapporté l'agence. Simultanément, une «note de protestation» a été remise aux États-Unis, dans laquelle «la Turquie a exigé que soit respecté le statut des îles de la mer Égée orientale» et demandant à Washington de «prendre des mesures pour empêcher l'utilisation d'armes» américaines dans la zone. Pour sa part, Athènes a rejeté les objections d'Ankara soulignant qu'«elles étaient totalement infondées et incompatibles avec le droit international», selon une source diplomatique grecque.

Répondant à la démarche turque, «l'ambassadeur grec a souligné que les positions grecques avaient été développées en détail dans deux lettres envoyées au secrétaire général de l'ONU», selon cette source.

«La Grèce n'est pas le pays qui menace son voisin de guerre (casus belli), et n'a pas non plus rassemblé la plus grande flotte sur ses côtes, comme l'a fait la Turquie», ajoute cette source, accusant «Ankara de continuer de violer la souveraineté de la Grèce, avec ses violations continues de l'espace aérien, et ses survols du territoire grec».

Après un bref rapprochement en mars, la tension monte régulièrement entre les deux voisins depuis plusieurs mois. Mi-septembre, Recep Tayyip Erdogan avait accusé la Grèce - également membre de l'Otan - d'«occuper» les îles de la mer Égée, qui sont revenues à la Grèce après le démantèlement de l'Empire ottoman, mais sur lesquelles des soldats grecs ne peuvent être stationnés. Il avait averti que l'armée turque pourrait «arriver du jour au lendemain» et «faire le nécessaire» pour faire respecter ce statut. En retour, le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis avait affirmé que son pays était «prêt à affronter» toute menace contre sa souveraineté.

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