Sobriété énergétique: les bureaux de La Défense plongés dans le noir
Par AlAhed avec sites web
Un acte fort pour endiguer la crise énergétique. Comme le révèle Le Parisien, l'établissement public Paris La Défense (PLD), gestionnaire du quartier d'affaires et de ses bureaux, compte baisser de 15 % sa consommation électrique dès cet hiver. Un objectif gargantuesque qui passera notamment par une extinction des feux en fin de soirée, une fois la nuit tombée.
À l'issue d'une réunion au sommet la semaine dernière, les différents acteurs concernés se sont accordés pour respecter la réglementation en vigueur, notamment celle qui, depuis des arrêtés datant de 2013 et de décembre 2018, les oblige à éteindre les bureaux et les immeubles la nuit, une heure après leur fin d'occupation par les salariés.
Une pratique obligatoire qui est loin d'être appliquée depuis de nombreuses années.
«L'extinction de l'éclairage n'est pas une option, mais une obligation. La réglementation remonte à 2013», souligne auprès de nos confrères Anne-Marie Ducroux, porte-parole de l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN).
«J'aurais compris s'il avait fallu six mois ou un an pour s'adapter et l'appliquer, mais là, nous en sommes à presque dix ans. De plus, aujourd'hui, il n'existe toujours aucun plan de suivi et de contrôle, aucune sanction», déplore-t-elle, estimant que l'État «se décrédibilise» en la matière.
«Adopter des pratiques plus responsables»
Loin des sanctions encourues, c'est bien la crise énergétique traversée par l'Union européenne, en raison notamment de la guerre en Ukraine, qui pousse le plus grand quartier d'affaires d'Europe à lancer les grandes manœuvres.
Il entend également réduire par deux ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030.
«La crise énergétique que nous traversons, aussi difficile soit-elle, nous incite à transformer la contrainte en opportunité», observe Georges Siffredi, président de Paris La Défense et du département des Hauts-de-Seine.
«Elle nous force à repenser notre consommation électrique et à adopter des pratiques plus responsables», explique-t-il.
Mieux vaut tard que jamais, estimeront les défenseurs de l'environnement.