Des milliers d’Iraniens manifestent en soutien à l’État et contre les émeutes
Par AlAhed avec agences
Des contre-manifestants iraniens se sont rassemblés vendredi dans tout le pays pour manifester leur soutien aux autorités après près d’une semaine d’émeutes et de troubles suite à la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs.
Des milliers de personnes ont assisté à un rassemblement dans la capitale, Téhéran, où elles ont agité des drapeaux iraniens. Des manifestations spontanées similaires ont eu lieu dans d’autres villes, notamment à Téhéran, Qom (nord) ou Ispahan (centre).
À Téhéran, des centaines de personnes parmi lesquelles des femmes en tchador ont manifesté avec des drapeaux de la République islamique, des pancartes de soutien et de remerciements aux forces de l’ordre.
«Mort aux comploteurs», «Prôner la fin du voile, c’est la politique des Américains», pouvait-on entendre comme slogans.
Mahsa Amini, âgée 22 ans, a été arrêtée le 13 septembre à Téhéran pour «port de vêtements inappropriés» par la police des mœurs chargée de faire respecter le code vestimentaire de la République islamique. Elle est décédée trois jours plus tard à l’hôpital, et sa mort a entraîné des émeutes et des violences nocturnes dans les principales villes d’Iran parmi lesquelles la capitale Téhéran.
Louant les «efforts et les sacrifices de la police», les Gardiens de la Révolution ont de leur côté assuré que la récente «conspiration de l’ennemi» serait «vouée à l’échec».
L'armée iranienne a vivement conseillé aux émeutiers qui sont descendus dans la rue depuis une semaine de ne pas mettre en danger la sécurité du pays.
«Nous ne permettrons pas à l'ennemi de profiter de la situation», a-t-elle ajouté.
Dans plusieurs villes, des émeutiers ont affronté les forces de sécurité, incendié des véhicules de police et scandé des slogans hostiles au pouvoir.
Un média d’État a fait état jeudi de la mort de 26 personnes et policiers dans ces émeutes. Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a promis jeudi une enquête sur le décès de la jeune femme, tout en précisant que le médecin-légiste n’avait pas fait état d’abus de la part de la police.