À l’ONU, le président du Kirghizstan se dit prêt à négocier avec le Tadjikistan
Par AlAhed avec AFP
Le président du Kirghizstan s'est dit mardi 20 septembre prêt à négocier avec son voisin le Tadjikistan après des affrontements qui ont fait près de 100 morts, tout en promettant devant l'Assemblée générale de l'ONU de ne pas céder «un centimètre» de territoire.
Des affrontements à l'arme lourde ont éclaté la semaine dernière à la frontière entre le Kirghizstan et le Tadjikistan, deux pays d'Asie centrale et anciennes républiques soviétiques aux relations minées par des disputes territoriales liées notamment à l'accès aux ressources en eau.
Lundi, le président du Kirghizstan Sadyr Japarov avait appelé son peuple à l'unité et affirmé que son armée était capable de repousser toute invasion.
À New York, pour la 77e Assemblée générale des Nations unies, Sadyr Japarov a indiqué que quelque 140.000 Kirghizes avaient été évacués de la frontière longue de 970 km avec le Tadjikistan.
«Pour l'intérêt de mon peuple, je suis prêt à passer (...) le temps qu'il faudra pour résoudre cette question une fois pour toutes», a lancé le dirigeant à la tribune de l'ONU.
Il a plaidé pour une «solution mutuellement bénéfique» pour les deux pays. Mais tout en se déclarant disposé à discuter, Sadyr Japarov a également accusé le Tadjikistan d'avoir perpétré des «agressions armées injustifiées» contre son pays, qui se réserve «en conséquence» le droit d'y «répondre».
«La partie kirghize ne réclame aucun territoire étranger et n'a pas l'intention de donner à quiconque un centimètre de son territoire», a insisté le président.
Le président Japarov a d'autre part rencontré le secrétaire général de l'ONU.
Antonio Guterres «a répété son appel au dialogue et à la fin de la violence», a précisé son porte-parole dans un communiqué.