L’aide en carburant iranien sera bien livré au Liban, confirme le chef de la diplomatie iranienne
Par AlAhed avec sites web
Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian a confirmé mardi à son homologue libanais Abdallah Bou Habib que l'Iran allait fournir du carburant au Liban, lors d'une rencontre à New York en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies.
Le ministre Abdollahian «a réitéré la volonté de l'Iran de fournir au Liban du carburant et toute autre aide que le pays demande afin de surmonter ses problèmes», a indiqué la diplomatie libanaise dans un tweet.
La chaîne libanaise al-Manar a cité une source anonyme ayant confirmé que la délégation libanaise, qui se trouve actuellement en Iran, a conclu un accord avec Téhéran pour fournir au Liban 600.000 tonnes de carburant sur une période de cinq mois.
L'ambassadeur iranien au Liban, Mojtaba Amani, a publié mardi un tweet dans lequel il affirme qu'«il y a de bonnes nouvelles qui seront annoncées bientôt» concernant le «carburant iranien et la coopération dans le domaine de l'électricité.»
Lundi soir, l'ambassade d'Iran à Beyrouth a annoncé que «des navires iraniens chargés de fioul seront prêts à faire route vers le Liban dans une ou deux semaines et arriveront dans le port choisi par le Liban».
Le ministre libanais sortant de l'Energie, Walid Fayad, a rencontré la semaine dernière une délégation iranienne dirigée par l'ambassadeur Mojtaba Amani, avec laquelle il a discuté d'un éventuel don de fioul iranien au Liban, en proie à une crise de l'électricité. Une délégation libanaise, qui s'est rendue à Téhéran pour discuter de cette question, avait également participé à la réunion.
«Nous travaillons pour qu'il s'agisse d'un don et non d'un achat afin d'éviter les sanctions», avait confié une source gouvernementale à l'agence Reuters. De son côté, l'ambassadeur iranien avait indiqué que son «pays est prêt à aider le Liban non seulement en termes d'approvisionnement en carburant, mais aussi au niveau de tout ce qui concerne le secteur de l'énergie, y compris la construction de centrales électriques à moyen terme».
Le Liban est aux prises avec des pannes de courant depuis des décennies, mais depuis 2019 l’effondrement économique alimenté par le blocus économique et financier américain imposé par les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux, a vidé les caisses de l'État, ralentissant les importations de carburant. La majeure partie du pays n'est alimentée en électricité publique que pendant une ou deux heures par jour. Les consommateurs doivent plutôt compter sur des générateurs privés, malgré la flambée des coûts des abonnements.
Les États-Unis ont également imposé de lourdes sanctions au secteur énergétique iranien, ce qui signifie que toute partie effectuant une transaction financière avec ce secteur pourrait faire l'objet de sanctions également. En même temps les Etats-Unis et leurs alliés qu’ils soit les Occidentaux ou les Etats de la région, n’ont offert aucune aide au Liban malgré la situation catastrophique que le peuple du pays vit depuis deux ans.
L'année dernière, l'Iran a envoyé du carburant au Liban via le Hezbollah qui a distribué les dérivés pétroliers iraniens à prix bas aux Libanais ayant fait des demandes sans distinction selon leur appartenance politique et confessionnelle.
Ces carburants ont été expédiés en Syrie, puis introduit au Liban dans des camions afin d'éviter les sanctions.