Nouveaux affrontements à la frontière Kirghizstan-Tadjikistan, 18 blessés
Par AlAhed avec AFP
De nouveaux affrontements vendredi 16 septembre à la frontière entre le Tadjikistan et le Kirghizstan, deux pays d'Asie centrale à couteaux tirés, ont fait au moins 18 blessés, dont quatre militaires, côté kirghiz, selon les autorités.
Le ministère kirghiz de la Santé annoncé que 18 personnes avaient été hospitalisées.
Au moins quatre militaires ont reçu des «blessures par armes à feu» dans la région de Batken, dans le sud-est du Kirghizstan.
Le Comité d'État pour la sécurité nationale du Kirghizstan a rapporté que des «affrontements intenses» se déroulaient dans la zone frontalière, accusant le Tadjikistan de «bombarder le territoire kirghiz avec tout son arsenal disponible» et de continuer à déployer des «équipements lourds».
Les habitants de plusieurs villages frontaliers ont fui la zone de combats, a indiqué le ministère kirghiz des Situations d'urgence, annonçant l'ouverture de centres d'accueil.
Le Tadjikistan, de son côté, a accusé les forces kirghizes d'avoir ouvert le feu tôt vendredi sur des postes frontaliers tadjiks, sans faire état dans l'immédiat de victimes dans ses rangs.
L'agence de presse russe Ria-Novosti a rapporté qu'un garde-frontière tadjik avait été tué et que trois gardes-frontières avaient été blessés.
Selon la diplomatie kirghize, les ministres des Affaires étrangères des deux pays se sont entretenus pour tenter de calmer la situation.
Des affrontements entre les deux pays en début de semaine avaient fait deux morts dans les rangs des gardes-frontières tadjiks et plusieurs blessés de part et d'autre.
La frontière entre le Tadjikistan et le Kirghizstan, deux ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, est le théâtre d'affrontements meurtriers réguliers.
Près de la moitié des 970 kilomètres de frontière est contestée et les progrès en termes de délimitation ont été lents ces dernières années.
L'année 2021 a vu un nombre d'affrontements sans précédent opposer les deux parties, faisant plus de 50 morts et laissant craindre l'élargissement du conflit.