L’Iran affirme avoir mis au point un drone «conçu pour frapper Tel Aviv et Haïfa»
Par AlAhed avec sites web
L'Iran a annoncé lundi avoir mis au point un drone «suicide» sophistiqué de longue portée «conçu pour frapper Tel Aviv et Haïfa en Israël».
Selon le chef des forces terrestres iraniennes, le général de brigade Kiomars Heidari, le drone, nommé Arash-2, est une version plus récente de l'Arash-1, a rapporté le journal semi-officiel iranien Mehr News.
Téhéran s'est par ailleurs dit prêt, lundi, à poursuivre sa coopération avec l'agence de surveillance nucléaire de l'ONU (AIEA), par la voix du porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani.
Ce dernier a appelé l'agence à «ne pas céder à la pression d'Israël» sur les activités nucléaires de Téhéran.
Le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique se réunit lundi, trois mois après avoir adopté une résolution exhortant l'Iran à donner des réponses crédibles aux enquêtes de l'agence sur des traces d'uranium sur trois sites non déclarés en Iran.
Samedi, l'Iran a jugé «non constructive» la déclaration de Londres, Paris et Berlin qui ont exprimé leurs «doutes» sur l'engagement de Téhéran à parvenir à un «résultat positif» dans les négociations pour relancer l'accord de 2015 sur le nucléaire.
L'accord, dont les Etats-Unis s'étaient retirés en 2018, est destiné à limiter le programme nucléaire iranien, en échange de la levée de sanctions américaines.
«Alors que des contacts diplomatiques et des échanges de messages se poursuivent entre les parties en négociation», il est surprenant et regrettable que les trois pays européens publient une déclaration «aussi peu constructive», a indiqué le porte-parole iranien.
Dans un communiqué commun diffusé samedi, les gouvernements français, allemand et britannique rappellent que «début août, après un an et demi de négociations, le coordinateur du JCPOA (l'accord de 2015, ndlr) a présenté un ensemble de textes finaux qui devait permettre à l'Iran de remplir à nouveau ses obligations au titre du JCPOA, et aux Etats-Unis de revenir à l'accord».
«Dans ce paquet final, le coordinateur a apporté des modifications supplémentaires qui nous ont poussés aux limites de notre flexibilité», estiment-ils.
«Malheureusement, l'Iran a décidé de ne pas saisir cette opportunité diplomatique décisive» et «poursuit l'escalade de son programme nucléaire bien au-delà de ce qui pourrait être justifié de manière plausible par des raisons civiles», regrettent Londres, Paris et Berlin.