Irak: la Cour suprême affirme ne pouvoir pas dissoudre le Parlement, l’impasse continue
Par AlAhed avec sites web
La Cour suprême d’Irak a décidé qu’elle ne pouvait pas dissoudre le Parlement, une demande clé du leader chiite sayyed Moqtada Sadr et un point d’achoppement important dans la lutte pour le pouvoir qui a causé des affrontements sanglants à Bagdad le mois dernier.
«Le Parlement doit se dissoudre s’il est considéré comme n’ayant pas rempli ses fonctions», a déclaré mercredi la Cour suprême Fédérale dans un communiqué.
Le Parlement irakien est un organe puissant qui choisit un président et un Premier ministre et doit approuver toutes les lois.
Le gouvernement irakien est dans l’impasse depuis que le parti d’al-Sadr a remporté la plus grande partie des sièges lors des élections parlementaires d’octobre, mais pas suffisamment pour obtenir un gouvernement majoritaire.
Un bloc rival, le Cadre de coordination, a boycotté à plusieurs reprises les votes parlementaires pour l’élection d’un nouveau président, exigeant un accord avec les sadristes garantissant que ce bloc aura son mot à dire dans la désignation des candidats à la présidence.
En juin, tous les législateurs de Sadr, soit près d’un quart du Parlement, ont démissionné pour tenter de sortir de l’impasse.
Les partisans armés de Sadr ont alors affronté des unités de l'armée irakienne, échangeant des tirs de mitrailleuse et de roquette avec les forces gouvernementales.
Ces violences sont le point d'orgue de la crise politique que traverse l'Irak depuis les élections législatives d'octobre 2021.
Le pays, riche en pétrole mais accablé par une crise sociale et économique, n'a toujours pas de nouveau Premier ministre ni de nouveau gouvernement.
fin août, sayyed Sadr a mis le feu aux poudres en annonçant son «retrait définitif» de la politique, en raison de l’impasse.