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Ukraine: les alliés de Kiev réunis à nouveau pour coordonner leurs livraisons d’armes

Ukraine: les alliés de Kiev réunis à nouveau pour coordonner leurs livraisons d’armes
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Par AlAhed avec AFP

Les alliés de Kiev se réunissent jeudi 8 septembre en Allemagne pour continuer à coordonner leur aide militaire à l'Ukraine.

Cette cinquième réunion du «Groupe de contact sur la défense ukrainienne», qui se tient à l'invitation du ministre américain de la Défense Lloyd Austin sur la base américaine de Ramstein, dans l'ouest du pays, est destinée à témoigner de «l'unité et la solidarité» des alliés de l'Ukraine, a indiqué le chef d'état-major américain, le général Mark Milley.

Les représentants de plus de 40 pays et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'y retrouveront pour discuter notamment des défis que le conflit pose en termes de production d'armement.

«La consommation de munitions est très importante dans cette guerre en Ukraine», a expliqué le général Milley aux journalistes qui l'accompagnent.

L'objectif est «d'essayer de déterminer les besoins, les demandes et ensuite de comparer ceci à l'offre, que ce soit les stocks des pays ou ce qui peut être produit par l'industrie» de défense, a-t-il ajouté dans l'avion qui l'acheminait depuis Washington.

L'artillerie est décisive dans le conflit.

Particulièrement gourmandes en projectiles de toutes sortes, les armées ukrainienne et russe se livrent à une guerre d'attrition des munitions, dont les stocks sont cruciaux.

L'Ukraine a épuisé tout son armement de fabrication russe et sa défense est désormais totalement dépendante de l'aide militaire occidentale.

De son côté, la Russie s'est tournée vers la Corée du Nord pour acheter de grandes quantités de roquettes et d'obus d'artillerie, selon Washington.

Pas de longue portée

Les États-Unis, premiers fournisseurs d'aide militaire à l'Ukraine ont d'ores et déjà promis de fournir pour 13,5 milliards de dollars d'armement divers, notamment des missiles antichars Javelin, des pièces d'artillerie et des obus compatibles avec les systèmes d'artillerie de l'Otan.

Washington a aussi donné aux forces ukrainiennes des systèmes d'artillerie de précision Himars et leurs roquettes guidées par GPS dites GMLERS, d'une portée de plus de 80 km, qui sont largement utilisés dans le sud et l'est du pays.

Kiev souhaiterait des armes de plus longue portée de type ATACMS, qui peuvent frapper à 300 km, mais les États-Unis refusent, craignant que ces missiles visent des cibles en territoire russe, ce qui pourrait provoquer un élargissement du conflit.

«La politique actuelle des États-Unis est que nous n'envoyons pas d'ATACMS», a rappelé le général Milley. «Nous avons eu cette conversation plusieurs fois avec mon homologue et d'autres responsables ukrainiens».

«Nous envoyons des Himars (...) avec des GMLERS, et ces systèmes se sont révélés très, très efficaces contre les forces russes», a-t-il ajouté. «Nous pensons que le rayon d'action des Himars est suffisant pour répondre aux besoins des Ukrainiens dans leur combat actuel».

Les États-Unis fournissent à eux seuls les trois-quarts des obus aux standards de l'Otan, a souligné le porte-parole de l'état-major américain, le colonel Dave Butler.

«Plus de 10 pays du groupe de contact fournissent des pièces d'artillerie de 155 mm de calibre, et 15 pays donnent des munitions de 155 mm», a-t-il souligné.

Tous les dons d'armement à l'Ukraine sont calculés pour ne pas affaiblir les capacités militaires des pays donateurs, mais les stocks de munitions doivent pouvoir être renfloués régulièrement, d'où la nécessité de revitaliser la production de l'industrie de défense, a expliqué le porte-parole.

«Les fournitures de munitions américaines à l'Ukraine ne sont pas liées spécifiquement aux capacités de production annuelle d'un armement donné par l'industrie de défense américaine, mais cette capacité de production est l'un des facteurs considérés», a-t-il conclu.

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