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France: Macron mobilise le gouvernement face aux casse-tête de la rentrée

France: Macron mobilise le gouvernement face aux casse-tête de la rentrée
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Par AlAhed avec AFP

Emmanuel Macron et Elisabeth Borne réunissent mercredi le gouvernement au complet pour caler la stratégie des prochains mois, avec le difficile défi de concilier urgence climatique, sobriété énergétique et défense du pouvoir d'achat.

Ce premier séminaire du second quinquennat va rassembler les 42 membres du gouvernement, dont les ministres délégués et secrétaires d'Etat qui ne participent pas habituellement au conseil des ministres.

Cette longue réunion dans la salle des fêtes de l'Elysée doit permettre de «structurer les grands chantiers» de la rentrée, a expliqué le chef de l'Etat la semaine dernière, en citant l'énergie, le travail, la sécurité et les questions financières et budgétaires.

Mais c'est bien le défi climatique qui s'impose en haut de l'affiche, après la sécheresse historique de cet été, marqué par des incendies, un déficit d'eau et des orages violents.

Avant de se conclure par un compte-rendu d'Elisabeth Borne prévu vers 18H, le séminaire planchera le matin sur la présentation des priorités avant d'examiner «les grands enjeux fiscaux et budgétaires du quinquennat», «l'engagement pour le plein emploi» et «l'action du gouvernement face au défi climatique».

Dans ce cadre, le gouvernement écoutera un exposé de la climatologue Valérie Masson-Delmotte, membre du Giec, invitée à l'initiative d'Emmanuel Macron.

En échangeant avec cette experte reconnue, «il s'agit que chaque ministre puisse bien comprendre les enjeux, même si le climat n'est pas directement dans les attributions de son ministère», explique l'entourage du président.

Cette priorité a été martelée ces derniers jours par le président puis par Elisabeth Borne, qui a averti lundi devant les patrons qu'il fallait «agir plus vite et plus fort» face au dérèglement climatique et à la flambée des prix de l'énergie, accentuée par la guerre en Ukraine.

«Apocalypse»

«L'heure n'est plus aux demi-mesures, l'heure n'est plus au chacun pour soi, l'heure est à la responsabilité collective», a-t-elle martelé.

Le sujet sera de nouveau au menu d'un Conseil de défense consacré vendredi à l'Elysée à l'approvisionnement en gaz et en électricité de la France.

Y seront examinés «les scénarios envisagés pour se préparer à tous les cas de figure cet automne et cet hiver», selon un conseiller de l'Elysée.

Les flux de gaz en provenance de Russie se sont taris et les Européens se préparent à un possible arrêt total, en rétorsion aux sanctions prises contre Moscou depuis son opération militaire en Ukraine.

Le géant Gazprom a ainsi annoncé mardi la suspension totale de ses livraisons de gaz au groupe français Engie à partir de jeudi. Mais ce dernier «a trouvé d'autres sources d'approvisionnement», a affirmé Elisabeth Borne sur TMC.

La situation est également tendue du côté de l'électricité, en raison de l'indisponibilité d'une partie du parc nucléaire, notamment pour des problèmes de corrosion.

Elisabeth Borne a exhorté lundi les entreprises à agir pour améliorer leur sobriété énergétique, faute de quoi elles seraient les «premières touchées» par des mesures de «rationnement» dans les prochains mois.

Sur ces dossiers, le gouvernement est accusé par une partie de l'opposition, dont les écologistes, de ne pas en faire assez et par une autre de dramatiser à outrance la situation

Emmanuel Macron «dit toujours que l'apocalypse arrive demain, et comme l'apocalypse n'arrive pas, il nous explique que c'est grâce à lui», a dénoncé le député Rassemblement national Laurent Jacobelli mardi sur Franceinfo.

Rejetant ces critiques, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a assuré que les décisions seront «collectives» et «collégiales» et que la «transparence sera la règle».

Outre le climat et l'énergie, le gouvernement est attendu sur la question de la taxation des «superprofits», qu'Elisabeth Borne n'a pas exclue alors que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire n'y est pas favorable, expliquant ne pas «savoir» ce qu'étaient ces bénéfices exceptionnels tant décriés par la gauche.

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