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France: une centaine de jeunes étrangers expulsés de leur hébergement à Toulouse

France: une centaine de jeunes étrangers expulsés de leur hébergement à Toulouse
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Par AlAhed avec AFP

Des larmes et des cris de colère: à Toulouse, une centaine de jeunes étrangers ayant demandé à la justice d'être reconnus comme mineurs isolés ont été expulsés vendredi 26 août d'un lieu d'hébergement, en exécution d'une décision de justice.

Des colonnes de CRS ont pris place devant l'ancien Ehpad des Tourelles, en périphérie de la ville, et les forces de l'ordre ont pénétré dans le bâtiment vers 07h00 pour procéder à l'évacuation des jeunes, majoritairement issus d'Afrique de l'Ouest, mais aussi d'Asie ou d'Afrique du Nord, selon des associations sur place.

«Liberté, liberté!», ont scandé les derniers à sortir des bâtiments un peu plus tard dans la matinée, les yeux rougis par du gaz lacrymogène, avant de se coucher sur la route, certains en sanglots, a constaté l'AFP.

«Ce soir ils ne savent pas où ils dorment, des dizaines de jeunes se retrouvent SDF sans aucune solution de relogement», déplore Jennifer Gruman, du collectif AutonoMIE et de l'association Tous-tes En Classe 31 (TEC 31).

Un peu plus loin, Mohamed, de Guinée, ne cache pas son désespoir: «Nous ne méritons pas ça. Certes nous sommes des Africains mais nous ne sommes pas des animaux», répète-t-il en boucle.

La plupart des jeunes concernés ont été déclarés majeurs par le conseil départemental de Haute-Garonne mais ont déposé un recours devant la justice pour faire reconnaître leur minorité.

«Je suis arrivé en France il y a un an, je n'ai pas encore 18 ans. Jamais je n'aurais pensé être traité comme un criminel», murmure Sami, un Algérien accroupi sur le trottoir, à côté d'un grand sac plastique où il a rassemblé ses affaires.

Selon la préfecture de Haute-Garonne, une évaluation personnalisée de leur situation administrative a été proposée à tous les jeunes avant leur expulsion, afin de trouver une solution de relogement, mais «seuls quatre l'ont acceptée».

La ville et la métropole de Toulouse avaient mis en place en 2019 «un dispositif d'hébergement provisoire» pour plusieurs dizaines de ces jeunes, avec l'appui de plusieurs associations.

Par la suite, le Centre communal d'action sociale (CCAS), devenu propriétaire du bâtiment de l'ancien Ehpad, a décidé de sa fermeture le 25 janvier 2022 et sommé les occupants de quitter les lieux.

Le tribunal administratif de Toulouse lui avait donné raison début mai 2022 et sommé la centaine d'occupants de quitter le lieu dans un délai de 20 jours.

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