Nucléaire iranien: une réunion possible «cette semaine» à Vienne, annonce Borrell
Par AlAhed avec AFP
Une réunion pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien pourrait se tenir «cette semaine» à Vienne, après la réponse de l'Iran au «texte final» préparé à l'UE, a indiqué lundi 22 août le chef de la diplomatie européenne, alors que les États-Unis n'ont pas encore réagi publiquement.
Le 16 août, Washington avait dit examiner la réponse de l'Iran, transmise la veille, à ce compromis proposé par Bruxelles pour remettre sur les rails l'accord international conclu en 2015 entre d'une part l'Iran et de l'autre les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l'Allemagne et la Russie.
Ce pacte vise à garantir le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran, accusé de chercher à se doter de l'arme atomique malgré ses démentis.
«Les États-Unis n'ont pas encore répondu officiellement. Mais nous attendons leur réponse et j'espère que cette réponse nous permettra de terminer la négociation», a déclaré Josep Borrell, lors d'une conférence à Santander (nord de l'Espagne).
«Je l'espère mais sans avoir de garanties. Une réunion devait avoir lieu à Vienne en fin de semaine dernière, mais cela n'a pas été possible. Elle pourrait avoir lieu cette semaine», a ajouté Josep Borrell, facilitateur des négociations sur cet accord.
Le texte élaboré par l'UE «pourrait connaître une issue heureuse (...). C'est un point d'équilibre, je ne pense pas qu'il soit possible de l'améliorer encore. Il y a eu une réponse iranienne, que j'ai jugé raisonnable de transmettre aux États-Unis», a précisé le chef de la diplomatie européenne.
De son côté, l'Iran a critiqué lundi les États-Unis pour leur «retard» à donner leur avis sur les propositions iraniennes au «texte final» soumis par l'Union européenne.
«Le gouvernement américain est responsable de la situation actuelle. S'il montre sa détermination politique dans la pratique (...) et agit de manière responsable, nous pouvons passer à l'étape suivante», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani.
Après le retrait unilatéral des États-Unis de l'accord en 2018 sous l'impulsion de Donald Trump et du rétablissement des sanctions américaines, Téhéran s'était progressivement affranchi de ses obligations.