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La junte birmane restreint les contacts entre les partis politiques et les organisations étrangères

La junte birmane restreint les contacts entre les partis politiques et les organisations étrangères
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Par AlAhed avec sites web

La junte birmane a décidé vendredi de limiter la possibilité des partis politiques de rencontrer des organisations internationales à l'approche du scrutin électoral de l'an prochain. Les 92 partis politiques autorisés devront demander une autorisation à la Commission électorale s'ils souhaitent rencontrer des organisations ou des individus issus de l'étranger.

«Les partis politiques doivent respecter la loi. S'ils ne le font pas, l'autorisation donnée à leur parti sera supprimée», a déclaré la Commission électorale, accusant des ambassades étrangères et des organisations non gouvernementales d'interférence dans les élections de 2020.

La nation sud-asiatique est plongée dans la tourmente et son économie est en lambeaux depuis le coup d'Etat de février 2021 qui a renversé le gouvernement d'Aung San Suu Kyi. La junte avait annulé l'an dernier les résultats des élections législatives de novembre 2020, remportées massivement par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi, pour des soupçons de fraude, bien que des observateurs internationaux avaient estimé que le vote s'était bien déroulé.

Protestation des partis politiques

Les partis politiques birmans ont protesté contre ce nouveau décret. Pour Soe Thura Tun, ancien député de la LND, cette décision est antidémocratique et ne respecte pas le droit à la liberté d'association. «Entraver (les partis politiques) n'est pas convenable», a-t-il déclaré samedi à l'AFP.

Ko Ko Gyi, président du Parti du peuple, considère cette annonce sans précédent et juge qu'elle n'augure rien de bon pour que le prochain scrutin constitue un véritable exercice démocratique. «Nous pensons que leur action entraînera des dommages importants dans la confiance que le peuple et la communauté internationale ont vis à vis de la prochaine élection et le système démocratique», a-t-il indiqué samedi à l'AFP.

La semaine dernière, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé la communauté internationale à ne pas soutenir le projet de «simulacre» électoral pour les élections de l'an prochain. «Elles ne peuvent être ni libres ni justes dans les conditions actuelles», a insisté le chef de la diplomatie des Etats-Unis depuis Phnom Penh où il a rencontré des représentants de l'Asean.

 

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