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Grèce: naufrage d’un bateau de migrants, jusqu’à 50 portés disparus

Grèce: naufrage d’un bateau de migrants, jusqu’à 50 portés disparus
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Par AlAhed avec AFP

Les garde-côtes grecs étaient à la recherche mercredi 10 août de dizaines de migrants naufragés après que leur bateau eut coulé au large de l'île de Karpathos, dans le sud-est de la mer Égée.

«Selon les déclarations de 29 personnes secourues, il y avait sur le bateau 80 personnes, donc jusqu'à 50 personnes sont portées disparues», a annoncé à l'AFP une responsable des garde-côtes grecs, avec jusqu'à présent 29 personnes sauvées dont des Afghans, Irakiens et Iraniens.

Le bateau naufragé avait appareillé de la ville turque d'Antalya, située sur les côtes turques voisines, et avait pour destination l'Italie, selon la même source.

Quatre bateaux qui naviguaient dans la zone du naufrage, deux patrouilleurs des garde-côtes et un hélicoptère de l'armée de l'air grecque participent aux recherches des disparus.

Ces recherches sont entravées par des vents forts de 40 à 50 km/h (7 sur l'échelle Beaufort), a indiqué à la radio Skaï Nikos Kokalas, porte-parole des garde-côtes, en soulignant que «de nombreux naufragés ne portaient pas de gilets de sauvetage».

La traversée périlleuse de quelques milles nautiques entre les îles grecques et les côtes turques en mer Égée, située en Méditerranée orientale, coûte la vie à de nombreux migrants et réfugiés qui tentent de passer en Europe à bord d'embarcations de fortune pour fuir guerres et misère.

Depuis janvier 2022, 64 personnes ont péri en Méditerranée orientale, et 111 en 2021, selon les données de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Le dernier naufrage en mer Égée a eu lieu le 19 juin: huit personnes ont alors péri au large de l'île de Mykonos tandis que 108 personnes ont été secourues par les garde-côtes grecs, selon l'OIM.

Le nombre d'arrivées de migrants et réfugiés en Grèce, en provenance surtout de Turquie, a augmenté cette année, selon les autorités grecques.

Athènes accuse Ankara de fermer les yeux sur les pratiques des passeurs et de laisser des migrants venir en Grèce en violation de l'accord de mars 2016 qui prévoyait un effort de la Turquie pour limiter les migrations à partir de son territoire, en échange d'une aide financière européenne. La Turquie nie ces accusations.

Pour sa part, la Grèce est pointée du doigt par des ONG et médias pour ses responsabilités dans des refoulements illégaux de migrants sur ses frontières maritimes et terrestres.

Le gouvernement conservateur grec proclame avoir toujours refusé de procéder à de tels refoulements.

Fin juin, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a appelé Athènes à faire cesser les «expulsions violentes et illégales» de migrants.

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