USA: la police enquête sur les meurtres en série de quatre musulmans à New Mexico
Par AlAhed avec AFP
La police de New Mexico, aux États-Unis, a fait savoir samedi qu’elle enquêtait sur un possible lien entre les meurtres de trois musulmans et celui d’un autre homme musulman commis l’année dernière.
La police d’Albuquerque a indiqué dans un communiqué qu’elle avait trouvé le corps d’une quatrième victime dans la nuit de vendredi à samedi.
Elle ne l’a pas identifié, mais a précisé qu’il était âgé d’une vingtaine d’années, qu’il était musulman et «originaire d’Asie du Sud».
«Les enquêteurs pensent que ce meurtre pourrait être lié à trois meurtres récents d’hommes musulmans également originaires d’Asie du Sud», indique le communiqué.
Parmi ces victimes, deux sont pakistanais, l’un avait 27 ans lorsque son corps a été retrouvé le 1er août, et l’autre 41 ans, dont le corps a été retrouvé le 26 juillet, tous deux cette année.
Une récompense de 10 000 dollars
Les détectives cherchent maintenant à savoir si ces meurtres sont liés à la mort d’un homme originaire d’Afghanistan tué le 7 novembre 2021 devant l’entreprise qu’il dirigeait avec son frère à Albuquerque.
La police a sommé toute personne ayant des informations à appeler une ligne téléphonique et a indiqué que le FBI participait à l’enquête.
La gouverneure de New Mexico, Michelle Lujan Grisham, a exprimé son indignation face à ces attaques et a assuré être en solidarité avec la communauté musulmane de cet Etat du sud-ouest des États-Unis.
«Les assassinats ciblés de résidents musulmans d’Albuquerque suscitent une profonde colère et sont totalement intolérables», a-t-elle tweeté.
Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), le plus grand groupe musulman américain de défense des droits civils, a annoncé samedi qu’il offrait une récompense de 10 000 dollars à quiconque fournirait des informations permettant d’aboutir à l’arrestation du suspect.
«Cette tragédie n’affecte pas seulement la communauté musulmane, mais tous les Américains», a noté Nihad Awad, son directeur exécutif national. «Nous devons être unis contre la haine et la violence, quelle que soit la race, la foi ou l’origine des victimes et des auteurs».