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Syrie : la Turquie ne demande «jamais l’autorisation» d’intervenir

Syrie : la Turquie ne demande «jamais l’autorisation» d’intervenir
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Par AlAhed avec AFP

La Turquie ne demande «jamais l'autorisation» à quiconque avant de lancer une opération militaire en Syrie, a prévenu jeudi 21 juillet le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

«Nous pouvons échanger des idées, mais nous n'avons jamais demandé et nous ne demanderons jamais une autorisation pour nos opérations militaires contre le terrorisme» a-t-il martelé, prévenant: «Cela peut arriver une nuit, soudain».

Lors d'un sommet tripartite avec l'Iran et la Russie mardi à Téhéran, le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui menace d'une opération militaire turque en Syrie depuis mai, avait dit compter sur le «soutien de la Russie et de l'Iran dans la lutte contre le terrorisme». Ses deux homologues avaient clairement mis en garde contre toute opération dans le Nord-Est syrien qui serait préjudiciable à la région.

Mevlut Cavusoglu a rappelé que la Turquie avait «suspendu» ses opérations dans l'est de la Syrie, en octobre 2019, «suite aux promesses des États-Unis et de la Russie».

Un accord signé sous les auspices de Washington et Moscou promettait le retrait des forces kurdes à 30 km de la frontière turque. Mais «ces promesses n'ont pas été tenues. Des attaques contre des opposants syriens et nos soldats se sont accrues», a assuré Mevlut Cavusoglu. «Que feraient les États-Unis à notre place? Que ferait la Russie? Que dit-elle pour justifier son invasion de l'Ukraine? Qu'il y avait une menace à son encontre». «Il y a des attaques menées contre nous depuis cette zone» du nord-est syrien, a insisté le ministre.

Depuis 2016, la Turquie a lancé trois opérations militaires d'envergure en Syrie, à sa frontière sud, visant les milices et organisations kurdes, et une offensive début 2020 contre les forces du régime syrien. Une partie du nord de la Syrie est contrôlée par les Unités de protection du peuple (YPG), principale milice kurde en Syrie considérée par Ankara comme une émanation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), classé comme organisation terroriste par la Turquie mais aussi les États-Unis et l'Union européenne.

 

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