Ukraine: l’UE va cibler l’or russe dans ses prochaines sanctions contre Moscou
Par AlAhed avec AFP
L'Union européenne va viser les exportations d'or russe dans son prochain train de sanctions, comme l'avaient décidé les pays du G7 fin juin, a annoncé vendredi le commissaire européen Maros Sefcovic, lors d'une réunion des ministres des Affaires européennes à Prague.
Elle va aussi chercher «à fermer les échappatoires» pour ceux qui contournent les précédents trains de sanctions des Européens contre la Russie, en raison de son opération militaire en Ukraine, a précisé à l'AFP le commissaire.
L'UE a déjà adopté six paquets de sanctions, dont un embargo sur l'essentiel du pétrole russe d'ici la fin de l'année.
L'UE va examiner «la façon d'imposer des sanctions sur l'or, qui est une importante matière première d'exportation pour la Russie», a déclaré le commissaire européen à son arrivée pour la réunion ministérielle de Prague, qui exerce la présidence tournante de l'Union.
«Dès que nous parviendrons à un accord au niveau des Etats membres, nous publierons» ces sanctions, ce qui permettra leur mise en œuvre, a-t-il précisé.
La proposition de nouvelles sanctions par la Commission européenne, dont l'embargo sur l'or sera la mesure phare, est attendue ce vendredi, selon des diplomates européens.
Les ambassadeurs européens devraient se réunir lundi soir à Bruxelles «pour l'adopter immédiatement», a indiqué à l'AFP un diplomate.
Les Etats-Unis ont déjà mis en œuvre fin juin l'embargo sur l'or nouvellement extrait en Russie, peu après le sommet des pays du G7 en Allemagne qui s'étaient mis d'accord sur cette nouvelle mesure.
L'or est «une source d'exportation majeure, ce qui privera la Russie de milliards de dollars», avait déclaré le président américain Joe Biden lors de ce sommet.
«Nous espérons que le prochain paquet de sanctions, le septième, aura un impact fort et sera adopté dès que possible», avait plaidé jeudi soir la vice-Première ministre ukrainienne Olga Stefanishyna, qui assiste à la réunion de Prague.
Les six trains de sanctions déjà adoptés par les Européens depuis le début de l'opération militaire russe fin février visent les secteurs économiques, notamment avec des embargos sur le charbon et l'essentiel du pétrole, ainsi que plus d'un millier de responsables et d'oligarques russes, frappés d'un gel des avoirs dans l'UE.