Téhéran met en garde Washington et ses alliés contre toute déstabilisation de la région
Par AlAhed avec AFP
Le président iranien Ebrahim Raïssi a mis en garde jeudi Washington et ses alliés au Moyen-Orient contre toute tentative de déstabilisation dans la région, après la signature d'un «partenariat stratégique israélo-américain» face à Téhéran.
«Je déclare aux Américains et à leurs alliés régionaux que la nation iranienne n'acceptera aucune insécurité et crise dans la région», a-t-il déclaré dans un discours télévisé lors d'un déplacement dans l'ouest du pays.
«Toute erreur dans cette région sera accueillie par une réponse ferme et regrettable», a-t-il prévenu.
L'attitude à adopter vis-à-vis de Téhéran est une source de flottement entre les Etats-Unis, qui voudraient tenter la voie diplomatique en ressuscitant un accord de 2015 visant à garantir le caractère civil du programme nucléaire iranien, et «Israël», adepte de la ligne dure.
Considéré par les experts comme la «seule puissance nucléaire du Moyen-Orient», «Israël» accuse l'Iran, son ennemi juré, de «chercher à se doter de la bombe atomique», ce que Téhéran nie catégoriquement.
Si l'administration Biden affirme vouloir poursuivre la voie diplomatique dans l'espoir de relancer l'accord de 2015, abandonné en 2018 par Donald Trump, elle soutient que les Etats-Unis «s'engagent à ne jamais permettre à l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire et à utiliser tous les éléments de leur puissance nationale pour s'en assurer».
Le président iranien avait affirmé mercredi que la tournée débutant le même jour au Moyen-Orient du président américain Joe Biden n'apporterait pas la sécurité à «Israël».
À l'occasion de la visite du président Biden dans la région, les États-Unis ont récemment suggéré que d'autres pays arabes pourraient normaliser leurs relations avec l’entité sioniste, après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc ces dernières années. Parmi ces pays figure surtout l'Arabie saoudite.
L'Iran avait dénoncé la semaine dernière comme «provocateur» le projet des États-Unis de renforcer la coopération entre leurs alliés du Moyen-Orient en matière de défense aérienne.
Il s'agit d'une «proposition provocatrice (...) et une menace pour la sécurité nationale et régionale», avait déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani.