Le message du Hezbollah, «Israël» doit rester en alerte
Par AlAhed
L'analyste israélien et spécialiste des affaires militaires du site d'information «Walla», Amir Bohbot, a affirmé que bien que les trois drones lancés par le Hezbollah vers le champ de Karish aient été interceptés samedi, mais le système sécuritaire israélien a été prompte à réduire l'enthousiasme.
«En effet, l’opération menée par le Hezbollah est porteuse d’importantes répercussions sur les négociations relatives au tracé des frontières et sur les effectifs que consacrera l’armée israélienne pour sécuriser la région et affronter les autres menaces», a affirmé l’analyste.
«Ces faits s’ajoutent à la nuisance au sentiment de sécurité des opérateurs des plates-formes gazières, qui ont reçu un exemple clair de ce que le Hezbollah pourrait faire s'il décidait de changer la mission des drones de la collecte d'informations à l'attaque, voire au tir de missiles sur la plate-forme gazière», explique-t-il.
Selon Bohbot, l’armée israélienne a tenté de réduire les tensions et d’éviter de parler de tout ce concerne la plateforme gazière de Karish, qui débutera le pompage en septembre. Les responsables militaires ont argué lors de réunions que c’est une «affaire politique».
«Cependant, le but de l'envoi des drones est de déclarer que le Hezbollah n'a pas l'intention de se retirer et de rester à l'écart pendant les négociations, et que s'il n'y a pas de progrès, le parti peut agir militairement», précise-t-il.
Et de poursuivre : «L'armée israélienne, dirigée par la division des opérations, la division du renseignement, la marine et l'armée de l'air, devra recalculer le cours des évènements en raison des évolutions survenues au fond de la mer et trouver comment étendre les systèmes de détection, de contrôle et de défense le long des côtes libanaises. La crainte est que le Hezbollah essaie dans un proche avenir de mener des opérations supplémentaires qui défient l'armée israélienne».
Bohbot a affirmé que «des menaces similaires nécessiteront une vigilance et une mobilisation accrues dans certaines unités, et l’ajout de navires et d'avions dans la région».
Les responsables de la sécurité ont clairement indiqué que les drones interceptés samedi ne pouvaient pas vraiment attaquer la plateforme, et que l'opération visait à envoyer un signal à «Israël». Ils ont ajouté que la question réside dans ce que planifie le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, notant que frapper la plateforme nécessite l’usage de missiles. «Il ne semble pas que sayed Nasrallah avait cet objectif immédiat, mais la démarche augmente certainement la pression sur toute la région de toutes parts», conclut l’analyste.