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Amnesty dénonce le «silence» mondial sur la situation dans les territoires palestiniens

Amnesty dénonce le «silence» mondial sur la situation dans les territoires palestiniens
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Par AlAhed avec AFP

Amnesty International a critiqué le manque de volonté dans le monde de discuter de la situation au sein des territoires palestiniens occupés.

Rebondissant sur les affirmations d'un rapport d'Amnesty publié en février, selon lequel «Israël» s'est engagé dans une politique d'apartheid à l'encontre du peuple palestinien, la secrétaire générale Agnès Callamard a estimé que «la peur empêche de parler» de la situation.

«Cette recherche a duré quatre ans, elle a été menée sur le terrain, dans le domaine juridique, et a fait l'objet d'un examen par les pairs», a souligné Callamard lors d'un événement organisé à Londres cette semaine.

Elle a signalé que «la fragmentation, la ségrégation et le contrôle du territoire, la dépossession des terres et des biens, et le déni des droits - ces caractéristiques de l'apartheid se retrouvent dans toutes les régions, ce qui montre que la politique d'apartheid d'Israël est imposée à tous les Palestiniens sur le territoire qu'il contrôle».

«En énonçant les termes, d'apartheid et de crimes contre l'humanité, nous exposons le problème, nous crevons l'abcès et nous espérons une guérison», a ajouté Callamard.

Se félicitant de la reconnaissance de l'apartheid israélien par Amnesty, le directeur du Centre palestinien pour les droits de l'homme, Raji Sourani, a décrit le désaveu de la réalité des Palestiniens par les États européens comme quelque chose qu'il ne pouvait pas comprendre.

«La réalité sur le terrain est niée par 29 États européens, avec ses valeurs et ses normes et son éthique. Je n’arrive pas à digérer cette réaction européenne», a révélé Sourani au panel.

Sourani a ajouté que «cela est élaboré pour induire en erreur, couvrir et blanchir un crime. Un crime qui est évident, clair et très bien documenté et l'Europe agissant comme s'il n'y avait pas de leçon à tirer de ce qui s'est passé en Afrique du Sud».

Mentionnant que la Palestine n'a pas inventé le droit humanitaire international, Sourani a insisté qu’Amnesty épuiserait néanmoins toutes ses options juridiques pour démontrer qu'«Israël» a des obligations légales.

«Un jour, nous vaincrons, nous sommes forts», a-t-il soutenu.

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