Londres signe le décret d’extradition aux États-Unis de Julian Assange, qui fera appel
Par AlAhed avec AFP
Le gouvernement britannique a confirmé ce vendredi 17 juin l’extradition du fondateur de WikiLeaks aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, Julian Assange est poursuivi pour une fuite massive de documents confidentiels.
«En vertu de la loi de 2003 sur l’extradition, la ministre d’État doit signer une ordonnance d’extradition s’il n’y a aucun motif d’interdire l’ordonnance», a déclaré un porte-parole du ministère de l’Intérieur, confirmant que la ministre Priti Pratel a signé le décret d’extradition de l’Australien de 50 ans.
«Dans cette affaire, les tribunaux britanniques n’ont pas conclu qu’il serait oppressif, injuste ou un abus de procédure d’extrader M. Assange. Ils n’ont pas non plus conclu que l’extradition serait incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d’expression, et que pendant son séjour aux États-Unis, il sera traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé», a souligné le porte-parole.
«C’est un jour sombre pour la liberté de la presse et pour la démocratie britannique», a réagi WikiLeaks sur Twitter, déplorant son extradition vers «le pays qui a conspiré pour son assassinat».
Julian Assange «n’a commis aucun crime et n’est pas un criminel», poursuit le site dans ce communiqué. «C’est un journaliste et un éditeur, et il est puni pour avoir fait son travail».
L’Australien de 50 ans peut faire appel dans un délai de 14 jours, ce qu’il devrait faire, selon le communiqué.
Il est réclamé par la justice américaine qui veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.
Il risque 175 ans de prison.
Il avait été arrêté en 2019 après avoir passé plus de sept ans réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres.