«Marche des drapeaux»: les factions de la résistance palestinienne menacent, «Israël» divisée
Par AlAhed avec sites web
Les factions de la résistance palestinienne ont mis en garde l’occupation israélienne contre «la moindre folie permettant une incursion au sein de la mosquée Al-Aqsa sous couvert de la marche de drapeaux terroristes».
«Ce plan aura l’effet d’une poudrière qui fera exploser et enflammer toute la région», ont averti ces factions à l’issue d’une réunion tenue au siège du Front populaire de la libération de la Palestine dans la bande de Gaza.
Elles ont affirmé qu'«elles sont en état de réunion permanente et suivent de près toutes les déclarations, toutes les images de l’évènement et toute agression perpétrée par l’ennemi israélien», tenant pour responsable «le gouvernement de l’occupation pour les séquelles qui découleront de ces attaques».
Elles ont souligné que «toutes les arènes sont sur le qui-vive et communiquent entre elles pour riposter à l’agression», notant que «le peuple palestinien et sa résistance ne reculeront pas par rapport à ce que la bataille de Epée d’al-Qods avait réalisé».
Les factions ont décrété l’état d’alerte générale, appelant le peuple palestinien à «être prêt pour défendre la terre et les lieux saints, et à s’engager dans une confrontation ouverte avec l’ennemi».
Elles ont également appelé «les Palestiniens d’al-Qods, de la Cisjordanie et de l’intérieur occupé à se rassembler dans les cours de la mosquée Al-Aqsa, à partir de demain, vendredi, et de considérer le dimanche 29 mai comme une journée nationale pour la défense d’Al-Aqsa et de mobilisation populaire».
Et d’ajouter: «Al-Qods et les lieux sacrés sont une ligne rouge, et notre peuple, avec toute ses forces et sa résistance, ne restera pas les bras croisés face à ce complot et l’affrontera par tous les moyens, exploitant toutes les options afin de protéger notre peuple, notre terre et nos lieux saints des attaques sionistes».
Les factions de la résistance palestinienne ont également appelé toutes les acteurs internationaux et arabes, à leur tête l’Egypte, à «intervenir de toute urgence pour freiner le comportement criminel de l’occupation», soulignant que «les conséquences du plan sioniste de prendre d’assaut Al-Aqsa seront désastreuses et ne se limiteront pas aux territoires palestiniens, mais enflammeront toute la région».
À son tour, le Mouvement de résistance islamique palestinien Hamas, a averti l’occupation israélienne qu’elle risque de «provoquer une autre guerre», si elle permet la «marche des drapeaux» prévue par les colons en traversant les quartiers de la vieille ville dimanche prochain.
Mercredi, des sources de la résistance palestinienne ont déclaré à la chaine satellitaire libanaise Al-Mayadeen que «la résistance a informé les médiateurs que la réponse aux provocations de l’occupation viendra de toutes les territoires, y compris de Gaza», notant que «toutes les options sont sur la table de la résistance pour affronter les provocations de l’occupation, y compris l’option militaire».
Dans le même contexte, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, avait affirmé que «toute atteinte à Al-Aqsa conduira à une explosion majeure dans la région», mettant en garde l’entité sioniste de commettre «l’irréparable» et soulignant que «cela conduira à des conséquences inimaginables».
Les USA poussent «Israël» à modifier l’itinéraire de la marche
Le 18 mai dernier, le «ministre israélien de la Sécurité intérieure» Omer Barlev et le commissaire de la police d’occupation, Kobi Shabtai, ont donné le feu vert aux colons israéliens de passer par Bab Al-Amoud à al-Qods occupée.
Les Palestiniens voient le passage par le quartier musulman de la Vieille Ville comme une provocation.
L’administration Biden a fait pression sur «Israël» pour que la «Marche des drapeaux» soit détournée de la Porte de Damas et du quartier musulman de la Vieille Ville, a déclaré mercredi un responsable israélien au «Times of Israel».
Les efforts américains n’ont pas encore porté leurs fruits, même si le ministre de la Guerre, Benny Gantz, et le «ministre israélien des Affaires Etrangères», Yair Lapid, conviennent que le rassemblement comporte des «éléments potentiellement incendiaires», selon la même source.
«Israël» divisée
Dans l’entité sioniste, les membres de la «coalition gouvernementale israélienne» étaient divisés jeudi sur la marche.
La «ministre de la Protection de l'environnement» du parti de gauche «Meretz», Tamar Zandberg, a déclaré que la marche était «un acte de défiance» et qu'elle «mettait en danger l'ensemble du Moyen-Orient, l'ensemble de Jérusalem et nous tous». Elle a suggéré que la marche contourne la porte de Damas et emprunte un autre itinéraire. «Il y a un moyen de faire cela avec moins de friction et avec moins de danger».
Un autre membre du «Meretz», le «vice-ministre de l'Économie», Yair Golan, a déclaré que «la marche est depuis longtemps devenue une manifestation nationaliste» accompagnée d'appels à la «mort des Arabes» et de vandalisme sur les propriétés arabes situées le long du parcours de la marche.
De son côté, la «ministre de l'Économie», Orna Barbivai, de «Yesh Atid» a déclaré que la marche «n'est pas un acte de défiance, et quiconque le dit fait de la provocation». «Il est légitime pour les Juifs de défiler à Jérusalem, y compris à la porte de Damas», a-t-elle estimé.
Soutenant également l'événement, le vice-ministre de la Guerre Alon Schuster, membre du parti «Bleu Blanc», a jugé que la marche s'inscrivait dans «une longue tradition de célébration du jour de Jérusalem». «Nous le ferons avec confiance, en toute sécurité, sans provocation», a-t-il dit.