La Corée du Nord tire un missile intercontinental présumé après la visite de Joe Biden en Asie
Par AlAhed avec sites web
Le tir est intervenu quelques heures après le départ du président américain, venu à Séoul et Tokyo pour réaffirmer son soutien face à la menace nucléaire de Pyongyang.
La Corée du Nord a tiré mercredi un «missile balistique intercontinental (ICBM) présumé», a déclaré l'armée sud-coréenne, quelques heures après le départ de la région du président Américain Joe Biden, venu en Asie notamment pour réaffirmer son soutien à Séoul et Tokyo face à la menace nucléaire de Pyongyang.
«Le premier missile balistique (l'ICBM présumé) a une portée d'environ 360km et une altitude d'environ 540km», a précisé l'état-major sud-coréen dans un communiqué.
Le deuxième missile balistique «a disparu à une altitude de 20km» et le troisième projectile - un missile balistique à courte portée présumé - a parcouru environ 760km à une altitude d'environ 60km.
Le ministère japonais de la Défense a déclaré que l'un des missiles balistiques avait suivi «une trajectoire irrégulière».
«Vol plané hypersonique»
Pyongyang poursuit la technologie qui permettrait de manoeuvrer les missiles après leur lancement, notamment une «technologie de vol plané hypersonique», qui rendrait plus difficile l'interception par les systèmes de défense antimissile.
«Le lancement successif par la Corée du Nord d'un missile balistique intercontinental présumé et de missiles balistiques de courte portée aujourd'hui est un acte illégal en violation directe des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies», a déclaré le gouvernement de Séoul suite à une réunion du Conseil national de sécurité.
Les USA et la Corée du sud ont évoqué une intensification de leurs exercices conjoints
Le régime nord-coréen, sous le coup de sanctions des Nations unies pour ses programmes d'armement, a accéléré ses essais de missiles ces derniers mois, blâmant l'attitude «hostile» des États-Unis.
Il a testé en mars un missile balistique intercontinental pour la première fois depuis 2017. Et les services de renseignement sud-coréens et américains le soupçonnent de préparer un essai nucléaire imminent, qui serait également son premier en cinq ans.
Le gouvernement américain avait dit ces derniers jours s'attendre à une «provocation» de la part de Pyongyang pendant ou juste après le séjour de Joe Biden, qui a achevé mardi soir une tournée en Corée du Sud et au Japon.
Pendant son séjour à Séoul, le président américain et son nouvel homologue sud-coréen Yoon Suk-yeol ont, selon ce dernier, évoqué une intensification de leurs exercices militaires conjoints, ainsi qu'un déploiement dans la péninsule d'avions de chasse ou de missiles, «pour se préparer à une attaque nucléaire».
Un accroissement des manoeuvres américano-sud-coréennes risque de mettre en colère Pyongyang qui considère ces exercices comme des répétitions générales d'invasion. Ces manoeuvres ont été réduites ces dernières années en raison de la pandémie, et pour permettre aux prédécesseurs de MM. Biden et Yoon, Donald Trump et Moon Jae-in, de tenter un rapprochement avec la Corée du Nord.