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Mélenchon: «le préfet de police incapable de garantir le droit de manifester en paix»

Mélenchon: «le préfet de police incapable de garantir le droit de manifester en paix»
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Par AFP

Passe d'armes à distance entre Jean-Luc Mélenchon et Gérald Darmanin. Dimanche, les manifestations du 1er Mai ont été émaillées de violences, notamment dans la capitale. Présent place de la République pour s'adresser à la foule, l'ancien candidat de La France insoumise a regretté, sur les réseaux sociaux, des «violences parasites» et mis la faute sur le préfet de police, entraînant la colère du ministre de l'Intérieur.

Ces violences «invisibilisent la marche des syndicats et servent la propagande à nos pires adversaires», s'est ainsi ému Jean-Luc Mélenchon, faisant part de son «ras-le-bol». Selon lui, «le préfet de police savait», et ce dernier est «incapable de garantir le droit de manifester en paix». Son bras droit, Alexis Corbière, est allé encore plus loin en s'interrogeant sur une possible «volonté de laisser faire pour transformer une journée pacifique et joyeuse en quelque chose de brutal et violent». Évoquant un 1er Mai «politique» et constitué de «gens qui souhaitent cette union politique» de la gauche, le député a formulé une question : «Pourquoi ils arrivent à le faire ?»

«Un pompier pyromane»

Dépêché sur place après l'agression d'un policier, Gérald Darmanin a vivement condamné les propos du député de Marseille. «M. Mélenchon devrait soutenir les policiers, les gendarmes, les pompiers qui sont agressés. Aucun doute ne montre que les casseurs s'en sont pris à eux pour les blesser, pour les tuer», a-t-il d'abord déclaré. Et d'assurer que «l'absence de soutien à des fonctionnaires de la République (...) est particulièrement insultante».

Au côté du préfet Didier Lallement, le ministre a appelé «chacune et chacun», et «notamment Jean-Luc Mélenchon ad hominem, à condamner ces violences et à lever toute ambiguïté qu'il peut y avoir avec l'ultra gauche». Pour Gérald Darmanin, les paroles du candidat malheureux «font une fois de plus mal aux fonctionnaires» et «blessent symboliquement les gendarmes et les pompiers». Il reproche également à Jean-Luc Mélenchon d'être le «pompier pyromane» qui «refuse à l'Assemblée nationale les moyens pour les policiers» et vient ensuite «se plaindre que nous n'avons pas pu intervenir». Un «double langage», que le ministre «regrette».

Sur les réseaux sociaux, les autres figures de gauche ont rapidement réagi aux images de saccages diffusées dans les médias. «Tout mon soutien aux pompiers. Les violences en marge de la manifestation du 1er mai sont inacceptables», a ainsi déclaré le communiste Fabien Roussel. «Violence insupportable. C'est à chaque fois la même chose. Une image inacceptable qui vient masquer la dignité et la responsabilité de ceux qui manifestent», a également affirmé Olivier Faure. Le secrétaire national des écologistes, Julien Bayou, a de son côté apporté «tout (s)on soutien à ces pompiers agressés à Paris», et dénoncé une violence «parfaitement inacceptable».

 

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