Crimes de guerre au Yémen: Amnesty appelle Macron à cesser les ventes d’armes à l’Arabie et aux Émirats
Par AlAhed avec AFP
Amnesty International France a appelé Emmanuel Macron, réélu hier, à «cesser les ventes d'armes, à destination de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, des pays engagés dans une coalition soupçonnée de crimes de guerre au Yémen».
Amnesty a de même appelé le président réélu à rapatrier les 200 enfants français détenus en Syrie et à faire de la protection des droits humains «une priorité» de son second mandat, dans un communiqué publié dimanche soir aussitôt après sa réélection.
«Nous demandons que les 200 enfants français détenus en Syrie, au mépris de toutes les règles de droit, puissent être rapatriés sans délais, ce vers quoi s'acheminent de plus en plus d'États européens», écrit l'ONG. Jusqu'à présent, Paris a maintenu une politique de retour au cas par cas pour ces enfants - 35, majoritairement des orphelins, ont été rapatriés jusqu'ici - et considère que les adultes devraient être jugés sur place. Le retour de ces Français qui avaient rejoint l'organisation «Daech» est un sujet sensible dans un pays marqué par les attentats terroristes perpétrés sur son sol depuis 2015.
«Le premier quinquennat n'ayant pas été exemplaire sur les droits humains, nous appelons solennellement le président de la République, réélu (...) à faire en sorte que le second le soit», a déclaré dans le communiqué Cécile Coudriou, présidente d'Amnesty International France.
Il est temps «de rompre avec une législation ambiguë et d'effectuer les adaptations nécessaires pour se donner tous les moyens juridiques de juger en France les auteurs présumés de crimes internationaux», insiste l'ONG. La France doit par ailleurs «cesser les ventes d'armes, à destination de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, des pays engagés dans une coalition soupçonnée de crimes de guerre au Yémen», écrit Amnesty International, appelant la France à instaurer «un réel contrôle parlementaire» sur ses ventes d'armes.