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La Palestine admise à l’Unesco...Washington suspend ses versements

La Palestine admise à l’Unesco...Washington suspend ses versements
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Les Palestiniens ont enregistré hier à Paris une victoire diplomatique aussi symbolique que significative sur la voie de la reconnaissance de leur Etat, en obtenant le statut de membre à part entière de l'Unesco, l'une des principales agences de l'ONU. 107 Etats-membres ont voté pour, 52 se sont abstenus et 14 ont voté contre. "La Conférence générale décide de l'admission de la Palestine comme membre de l'Unesco. Son entrée porte le nombre d'Etats membres de l'Unesco à 195 ", dit la résolution.

L'énorme majorité des pays arabes, africains et latino-américains se sont prononcés pour l'adhésion, de même que la France qui avait pourtant émis de sérieuses réserves sur la démarche palestinienne.

 "Aujourd'hui, la question qui était posée était de savoir si la communauté internationale répondait oui ou non à la demande d'adhésion de la Palestine à l'Unesco", a expliqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.

L'UE s'est elle divisée: onze Etats ont voté pour, onze se sont abstenus, dont le Royaume-Uni et l'Italie, et cinq, dont l'Allemagne, ont voté contre.

Les Etats-Unis ont annoncé qu'ils suspendaient leurs versements à l'Unesco. Et "Israël" a dénoncé "une manoeuvre palestinienne unilatérale qui ne changera rien sur le terrain mais éloigne davantage la possibilité d'un accord de paix".

La Maison Blanche, par la voix du porte-parole du président Barack Obama, a estimé que le vote à l'Unesco était "prématuré et contreproductif" dans la perspective d'une reprise espérée "des négociations de paix".

Cette admission embarrasse particulièrement les Américains, qu'elle place dans une position délicate vis-à-vis de l'Unesco. La pleine adhésion des Palestiniens, qui bénéficiaient jusqu'à présent du statut d'observateur, devrait provoquer l'arrêt de leur contribution financière à l'organisation, soit 70 millions de dollars et 22% de son budget.

Dans son discours, la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova a reconnu qu'elle était "inquiète pour la stabilité de son budget".

"Nous allons devoir travailler à des solutions pratiques pour préserver les ressources financières de l'Unesco", s'est aussi inquiété le chef de l'ONU Ban Ki-moon.


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