Égypte: 10 morts, dont 4 Français et un Belge, dans un accident de bus à Assouan
Par AlAhed avec AFP
Dix personnes - quatre Français, un Belge et cinq Égyptiens - ont été tuées mercredi 13 avril dans un accident de bus à Assouan, dans le sud touristique de l'Égypte, a indiqué le gouverneur.
En outre, 14 autres personnes ont été blessées - huit Français et six Belges - et se trouvent dans un «état stable» après avoir été hospitalisées pour «des fractures, des ecchymoses et des blessures superficielles», précise un communiqué diffusé par le gouvernorat. L'accident a eu lieu tôt le matin quand le bus qui transportait les touristes est entré en collision avec une voiture sur la route désertique longue de près de 300 km menant aux temples d'Abou Simbel.
Les accidents de la circulation sont courants en Égypte où les routes sont souvent mal entretenues et le code de la route peu respecté. Officiellement, 7000 personnes ont été tuées dans des accidents de la circulation en 2020 dans le pays le plus peuplé du monde arabe, qui compte 103 millions d'habitants.
Instabilité politique et baisse du tourisme
Les temples d'Abou Simbel, vieux de plus de 3000 ans, déplacés hors de leur emplacement d'origine pour éviter qu'ils ne soient submergés par la montée des eaux du Nil avec la construction du barrage d'Assouan dans les années 1960-70, constituent l'un des principaux sites touristiques d'Égypte. Après des années d'instabilités politiques liées à la révolte populaire de 2011, qui ont porté un coup dur au secteur-clé du tourisme, l'Égypte était tout juste parvenue à faire revenir les visiteurs en 2019, notamment en promouvant son patrimoine antique. Mais en 2020, avec le début de la pandémie de Covid-19, les revenus du tourisme - qui emploie deux millions d'Egyptiens et génère plus de 10% du PIB - ont plongé, passant de treize milliards à quatre milliards de dollars.
En août 2021, la Russie a repris ses vols interrompus pendant six ans après un crash meurtrier, revigorant le secteur en berne. Mais l'opération russe en Ukraine a mis un brutal coup d'arrêt à la relance alors que ses deux pays représentaient jusqu'à la guerre 40% des arrivées touristiques en Égypte, principalement sur la mer Rouge. Les Français et les Belges, eux, sont en revanche les premiers contingents de visiteurs des sites pharaoniques de Louxor et Assouan.