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L’UE serait capable de remplacer à court terme la moitié des importations de gaz russe

L’UE serait capable de remplacer à court terme la moitié des importations de gaz russe
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Par AlAhed avec AFP

Les Européens sont sous pression pour décréter un embargo sur le gaz russe, après leurs accusations contre l'armée russe concernant Boutcha, dans le nord de l'Ukraine. Se pose également la question de l'impact potentiel de cette mesure sur l'économie de l'UE. «Ce qu'on dit aux dirigeants européens, c'est que si les importations de gaz russes cessaient, nous serions probablement capables d'en remplacer à peu près la moitié», a déclaré Jean-Pierre Clamadieu, président du conseil d'administration d'Engie, interrogé sur Radio Classique jeudi 7 avril. Avant la guerre, l'Union européenne importait 40% de son gaz depuis la Russie.

«Mais le reste, à très court terme, devrait être compensé par une réduction des consommations, particulièrement dans les secteurs industriels», a souligné le dirigeant du géant français du gaz naturel. «L'essentiel de l'effort et de l'ajustement sera fait sur le secteur industriel», a-t-il répété, soulignant que ce dernier représentait 25% de la consommation de gaz.

Impact «très significatif» sur l'économie européenne

Ainsi, dans un tel scénario, Jean-Pierre Clamadieu s'attend à un impact «très significatif» sur l'économie européenne, «pas dans les prochains mois mais lors de l'hiver prochain». «Il n'y aura pas d'impact dans l'immédiat. Nous arrivons dans la saison d'été en matière gazière, c'est-à-dire celle dans laquelle on reçoit plus de gaz qu'on en consomme et donc on le stocke», a-t-il expliqué. Aujourd'hui, «tout l'enjeu est d'arriver à reconstituer nos stockages pour passer le prochain hiver avec le moindre impact possible», a-t-il précisé.

Pour l'heure, l'hypothèse d'un embargo de l'UE sur le gaz russe «n'est pas encore (...) sur la table», a déclaré mercredi le premier ministre italien Mario Draghi. En revanche, la Commission européenne a proposé de bannir le charbon russe de l'UE. «Je pense que des mesures sur le pétrole et même le gaz seront nécessaires tôt ou tard », a menacé mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, alors que l'Allemagne, particulièrement dépendante du gaz russe, a affirmé ne pas pouvoir se passer de ces livraisons «à court terme». Une nouvelle salve de sanctions européennes, la cinquième, est attendue dans les prochaines heures.

 

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