La Jordanie aurait utilisé le logiciel «Pegasus» pour espionner quatre militants des droits humains
Par AlAhed avec sites web
Les téléphones portables de quatre militants jordaniens des droits de l'homme ont été piratés sur une période de deux ans avec le logiciel espion «Pegasus» de la société israélienne «NSO», ont affirmé mardi des chercheurs en droits numériques.
Les conclusions de Front Line Defenders et Citizen Lab indiquent qu'au moins certains des piratages semblent avoir été effectués par le gouvernement jordanien.
Amman a nié les allégations, selon l'Associated Press, et NSO n'a fait aucun commentaire sur les conclusions, mais réitéré que la surveillance de militants politiques équivaut à une «utilisation grave» de son produit.
Le groupe «NSO» s'est retrouvé exposé en juillet 2021 après des enquêtes publiées par un consortium de médias internationaux révélant que son logiciel «Pegasus» avait permis d'espionner les téléphones de journalistes, d'hommes politiques, de militants ou de chefs d'entreprises de différents pays, incluant le président français Emmanuel Macron.
Mardi, l'avocat franco-palestinien Salah Hamouri, actuellement détenu par «Israël», a déposé une plainte en France contre «NSO» pour avoir «illégalement infiltré» son téléphone portable avec le logiciel espion «Pegasus».
Selon le Front Line Defenders et Citizen Lab, ces affaires, ainsi que les précédentes, «équivalent à un acte d'accusation indiscutable contre le groupe NSO et son propriétaire, pour leur incapacité ou leur refus de mettre en place les garanties les plus élémentaires en matière de respect des droits de l'homme».