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Troubles au Sri Lanka : le président invite l’opposition à se joindre à un gouvernement d’union

Troubles au Sri Lanka : le président invite l’opposition à se joindre à un gouvernement d’union
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Par AlAhed avec sites web

Le président sri-lankais en difficulté Gotabaya Rajapaksa a invité lundi l'opposition à se joindre à un gouvernement d'union et à s'attaquer à la crise économique qui s'aggrave, tandis que des manifestations exigeant sa démission s'étendent sur l'île.

Vingt-six ministres, à l'exception du président et de son frère aîné le Premier ministre Mahinda Rajapaksa, avaient présenté leur lettre de démission lors d'une réunion qui s'est tenue tard dans la nuit de dimanche à lundi.

Le président invite tous les partis politiques au Parlement à accepter des postes ministériels et à se joindre à l'effort de recherche de solutions à la crise nationale.

«Le président invite tous les partis politiques au Parlement à accepter des postes ministériels et à se joindre à l'effort de recherche de solutions à la crise nationale», a déclaré le bureau de Gotabaya Rajapaksa dans un communiqué.

Peu auparavant, la Bourse de Colombo avait interrompu ses échanges, l'indice des valeurs vedettes ayant plongé de 5,92% juste après l'ouverture, réagissant à la démission en bloc du gouvernement.

Pire crise économique depuis l'indépendance

Le pays de 22 millions d'habitants souffre de pénuries de biens essentiels, produits alimentaires, carburant, médicaments, de coupures d'électricité et d'une inflation record, sans que rien ne laisse présager la fin des difficultés économiques.

Le gouvernement, qui a reconnu qu'il s'agissait de la pire crise économique depuis l'indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne en 1948, a demandé l'aide du Fonds monétaire international (FMI), mais les négociations pourraient durer jusqu'à la fin de l'année.

Sri Lanka: démission en bloc du gouvernement

L'armée et la police ont été placées en état d'alerte élevée, alors qu'un couvre-feu de 36 heures a pris fin à l'aube lundi, et ce malgré les rapports des services de renseignement mettant en garde contre de nouveaux troubles, a déclaré à l'AFP un haut responsable de la sécurité.

Nouvelles manifestations en vue

«Selon nos indications, nous pouvons nous attendre à de nouvelles manifestations», a-t-il dit, réaffirmant que l'armée avait été habilitée à détenir des suspects dans le cadre de l'état d'urgence déclaré vendredi.

Le président Gotabaya Rajapaksa avait imposé l'état d'urgence vendredi, au lendemain d'une tentative d'assaut de sa résidence à Colombo par une foule en colère.

Sri Lanka : une crise économique historique hantée par un lourd passé

La censure des réseaux sociaux a été levée plus tard dans la journée, la Commission des droits de l'homme ayant jugé qu'elle était illégale.

Des militants ont prévenu que des manifestations de plus grande ampleur se dérouleraient lundi dans plusieurs villes clés pour appeler à la démission du président Rajapaksa et son clan.

De mauvaises décisions politiques ont aggravé les problèmes, selon les économistes. Des réductions d'impôts malavisées juste avant la pandémie ont privé l'État de recettes et creusé la dette.

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