Un millier de migrants tentent en vain d’entrer dans l’enclave espagnole de Melilla
Par AlAhed avec AFP
Un millier de migrants ont essayé en vain mardi 8 mars d'entrer dans l'enclave espagnole de Melilla, sur la côte nord du Maroc, quelques jours après la tentative la plus massive jamais enregistrée, ont indiqué les autorités locales.
«Vers 06h00 du matin (05h00 GMT), le dispositif anti-intrusion du commandement de la garde civile a détecté un important groupe de migrants formé d'environ mille migrants qui s'approchaient de la clôture (de Melilla), de manière coordonnée et parfaitement organisée avant de se diviser en plusieurs sous-groupes», a expliqué la préfecture de Melilla dans un communiqué.
Vers 08h00 (07h00 GMT), «environ 400 personnes, de l'un de ces sous-groupes, ont réussi à atteindre la clôture» mais ont été stoppées par les forces de l'ordre marocaines, a poursuivi la préfecture.
Aucune de ces personnes n'est finalement parvenue à franchir la clôture pour pénétrer dans Melilla.
1092 migrants entrés en 2021
Mercredi, l'enclave avait vécu la tentative d'entrée la plus massive jamais enregistrée, selon les autorités, avec environ 2500 personnes tentant d'y pénétrer.
Jeudi et vendredi, deux nouvelles tentatives, impliquant respectivement 1200 et un millier de personnes, avaient eu lieu.
Au total, 871 migrants avaient réussi à rentrer mercredi et jeudi à Melilla, par rapport à 1092 sur l'ensemble de l'année 2021.
Melilla et l'autre enclave espagnole de Ceuta, à près de 400 kilomètres plus à l'ouest, constituent les seules frontières terrestres de l'Union européenne sur le continent africain et font régulièrement l'objet de tentatives d'entrée de la part de migrants cherchant à rejoindre l'Europe.
En mai, une crise migratoire à Ceuta avait vu l'entrée soudain de plus de 10.000 personnes, en grande majorité des Marocains, par la mer ou la digue marquant la frontière, à la faveur d'un relâchement des contrôles côté marocain.
Cette arrivée exceptionnelle s'était produite dans un contexte de brouille diplomatique majeure entre Madrid et Rabat, provoquée par l'accueil en Espagne, pour y être soigné du Covid, du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali, ennemi juré des autorités marocaines.
Si les tensions se sont depuis apaisées, elles n'ont pas pris fin.
Rappelée pour consultations en mai, l'ambassadrice du Maroc en Espagne n'est toujours pas revenue à Madrid.