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La police tunisienne ferme les bureaux du Conseil supérieur de la magistrature

La police tunisienne ferme les bureaux du Conseil supérieur de la magistrature
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Par AlAhed avec agences

La police tunisienne a verrouillé les portes du Conseil supérieur de la magistrature, a déclaré son chef à Reuters lundi, un jour après que le président Kais Saied l’a dissous, et a empêché le personnel d’entrer dans le bâtiment.

L’annonce de Saied a suscité des craintes pour l’État de droit en Tunisie après sa prise du pouvoir presque total l’été dernier dans un mouvement que ses détracteurs ont qualifié de coup d’État, les associations de juges l’accusant d’un acte illégal qui porte atteinte à l’indépendance judiciaire.

«Le président est passé au stade de la saisie des institutions. Ce qui se passe est très dangereux et illégal», a déclaré le chef du conseil, Youssef Bouzakher.

Saied a consolidé ses pouvoirs depuis l’été dernier lorsqu’il a suspendu le Parlement, limogé le Premier ministre et déclaré qu’il pouvait gouverner par décret, et il est devenu de plus en plus critique à l’égard du pouvoir judiciaire.

Professeur de droit constitutionnel avant de se présenter à la présidence en 2019 et mari d’une juge, Saied a accusé la hiérarchie judiciaire tunisienne d’être corrompue et de servir les intérêts des factions politiques.

Il ne s’est pas lancé dans une campagne d’arrestations à grande échelle ni n’a tenté de mettre fin au débat en Tunisie depuis l’année dernière, et a promis de défendre les droits et libertés acquis lors de la révolution de 2011 qui a apporté la démocratie.

Cependant, les forces de sécurité ont poursuivi certains politiciens et chefs d’entreprise sous diverses accusations et ont renvoyé de nombreuses affaires devant les tribunaux militaires plutôt que civils, suscitant des inquiétudes parmi les groupes de défense des droits.

Saied a déclaré qu’il réécrirait la constitution et la soumettrait à un référendum cet été, mais les principaux partis politiques et groupes de la société civile affirment que tout changement qu’il apportera devrait être basé sur le dialogue.

La Tunisie est confrontée à une crise imminente des finances publiques et à une économie désastreuse qui menace d’affecter le niveau de vie au cours des prochains mois, ce qui pose un défi majeur à tout effort visant à mettre en œuvre des réformes importantes.

 

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