Le Royaume-Uni veut renforcer ses liens économiques avec «Israël»
Par AlAhed avec AFP
Londres a annoncé mardi vouloir renforcer ses liens économiques avec «Israël» dans le cadre d'accords négociés tous azimuts à la suite du Brexit, quelques heures après la publication d'un rapport d'Amnesty International qualifiant «d'apartheid» la politique de l'entité sioniste envers les Palestiniens.
La ministre britannique du Commerce international Anne-Marie Trevelyan est en visite pour trois jours ans dans les territoires palestiniens occupés.
Elle doit rencontrer mercredi la ministre israélienne de l'Économie Orna Barbivai «pour lancer les préparatifs d'un nouvel accord commercial qui approfondira les liens économiques entre des alliés de longue date», a précisé Londres dans un communiqué.
Le Royaume-Uni avait déjà signé un accord commercial post-Brexit avec «Israël» et il s'agit désormais de négocier un «accord commercial amélioré», visant notamment à renforcer la coopération dans les industries technologiques. Londres a affirmé dans son communiqué ouvrir une période de consultation de huit semaines auprès du public et des entreprises, avant des négociations censées débuter plus tard cette année. Le Royaume-Uni compte aussi organiser un sommet sur l'innovation entre les deux pays au printemps.
Rapport d'Amnesty
Amnesty, une ONG de défense des droits humains basée à Londres, a qualifié mardi, à l'instar d'ONG locales et de Human Rights Watch (HRW), «d'apartheid» la politique d'«Israël» envers les Palestiniens, traités comme un «groupe racial inférieur», peu après la publication d'un rapport à ce sujet. Interrogé par l'AFP au sujet de ce rapport, le ministère britannique du Commerce international n'avait pas encore réagi mardi soir.
Depuis le Brexit, le Royaume-Uni a déjà obtenu des accords avec l'UE, de loin son premier partenaire commercial, l'Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, ou encore avec des pays européens non-membres de l'UE, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein. Le pays discute avec l'Inde, a lancé des négociations pour un accord de libre-échange avec les six pays arabes du Golfe et cherche aussi à renforcer ses liens commerciaux avec les États-Unis, sans avoir pu décrocher pour l'heure de promesse de Washington.