Raid meurtrier au Yémen: MSF dénonce une frappe aérienne «injustifiable» de la «coalition»
Par AlAhed avec agences
L’ONG Médecins Sans Frontières a condamné les raids sur Sanaa et a fait porter «incontestablement» l’entière responsabilité à la «coalition» menée par l’Arabie saoudite de l’horreur commise dans la capitale yéménite.
Médecins Sans Frontières a dénoncé les frappes aériennes de la «coalition arabe» qui ont ciblé une prison à Sanaa et estimé que «la responsabilité de la coalition menée par l'Arabie Saoudite au Yémen est incontestable», assure l'ONG.
MSF a dénoncé une frappe aérienne «injustifiable» sur une prison tenue par le mouvement Ansarullah ayant fait 91 martyrs morts vendredi dernier.
Face à la vague de dénonciations et d’indignations enregistrée à travers le monde, la «coalition» a prétendu qu'elle n'est pas derrière ces raids et que le mouvement Ansarullah qui l'accusen se livre à la «désinformation».
«Personne ne peut contester qu'il s'agit d'une frappe aérienne, tout le monde à Saada l'a entendue», affirme ainsi un membre du personnel de MSF, cité dans un communiqué de l'ONG. «J'habite à un kilomètre de la prison et ma maison a tremblé à cause des explosions», poursuit-il, sous le couvert de l’anonymat.
L'ONG, qui accuse la «coalition» d'avoir déjà bombardé «à cinq reprises des structures MSF et des hôpitaux soutenus par MSF, ainsi que de nombreuses autres cibles civiles», décrit le chaos total dans les infrastructures de santé de Saada avec «des blessés allongés sur le sol» parce qu'il n'y a «pas assez de lits pour tous».
Le ministère de la Santé de Sanaa, qui a revu le bilan des victimes à la hausse, a fait état de 91 morts et 236 blessés.
«C'est la dernière d'une longue série de frappes aériennes injustifiables de la coalition emmenée par l'Arabie Saoudite contre des écoles, des hôpitaux, des marchés, des fêtes de mariage et des prisons», accuse Ahmed Mahat, chef de la mission de MSF au Yémen.
Selon l'organisation indépendante Yemen Data Project, les raids de la «coalition» ont fait près de 9000 victimes civiles en sept ans.