Le téléphone de l’épouse de Jamal Kashoggi piraté par le logiciel «Pegasus», selon le Washington Post
Par AlAhed avec sites web
Une agence gouvernementale des Émirats arabes unis a téléchargé le logiciel d’espionnage «Pegasus» de la société israélienne «NSO Group» sur le téléphone portable de l'épouse du journaliste Jamal Khashoggi, selon une information publiée ce mardi par le Washington Post.
Quelques mois plus tard, le 2 octobre 2018, Jamal Khashoggi était assassiné par des agents saoudiens dans les locaux du consulat d’Arabie saoudite en Turquie.
Alors que l'administration Biden accuse le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed Ben Salmane, d'avoir commandité le meurtre, Riyad a toujours affirmé que ses lieutenants avaient agi de «manière indépendante», et les a depuis condamnés.
Ce rapport du Washington Post se base sur une étude du Citizen Lab, un laboratoire interdisciplinaire situé au sein de l’Université de Toronto au Canada, qui étudie les technologies de communication et de sécurité impliquant les droits humains.
Celui-ci est parvenu à retracer les cyber-données circulant entre l'épouse de Khashoggi et un site web d'une agence gouvernementale des Émirats arabes unis cliente de «NSO».
Le rapport souligne que peu de temps avant que les premiers signaux liés au portable de la femme de Jamal Kashoggi ne soient enregistrés, celle-ci avait été arrêtée par des responsables des Émirats arabes unis qui lui avaient confisqué son téléphone.
«NSO» continue de nier que ses clients aient été impliqués de quelque manière que ce soit dans l'affaire Khashoggi, affirmant que la technologie «Pegasus» pirate les téléphones portables sans avoir besoin d'un accès physique aux appareils.
Le Washington Post mentionne néanmoins des documents marketing antérieurs de «NSO» incluant plusieurs options pour pirater les téléphones portables, à la fois à distance et par accès physique.